dimanche, octobre 19, 2025


 Montagne après Montagne


la course aérienne prend l’allure d’un vol non plus une fuite ni une conquête mais une traversée suspendue un glissement entre le ciel et la terre là où le souffle se fait rythme et la vitesse devient respiration

on ne court plus on plane 

les reliefs défilent comme des battements de cœur pics et vallées se succédant dans une cadence organique

l’air devient matière presque palpable et chaque crête franchie est une pensée qui s’élève s’étire puis retombe légère








le corps oublie le sol 

la pesanteur se dissout dans l’élan 

c’est une danse avec le vide 

un fil tendu entre effort et abandon  

là où le mouvement se fait prière 

là où courir c’est voler sans ailes




jusqu'à se perdre dans les nuages

nous avancerons comme la nue au fond de l'air


a la recherche comme Baudelaire des espaces supérieurs  vers 

l'air plus haut que nous n'habiterons pas 

car  le voyageur rencontre 

un air irrespirable trop léger trop pur 

qui est pourtant notre vraie patrie 





















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