V
les mémoires du monde
la terre se souvient
les arbres murmurent leurs racines dans la nuit
chaque feuille est une étoile morte
qui retombe en silence dans le sol des songes
les fleuves se rappellent le premier orage
les montagnes le feu qu’elles furent
et le vent la mer dont il est né
tout est mémoire même l’oubli
Le monde parle à voix basse :
rien ne se perd tout s’accomplit
je me répète pour me comprendre
je me réinvente pour demeurer
dans les grottes du temps
le chant des anciens refait surface
lente musique du retour
murmure du feu dans la pierre du cœur
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