jeudi, octobre 23, 2025

 




fragments du passage

ce qui s’effondre ouvre une porte

le vide n’est qu’un espace mal compris















la pierre roule plus loin que sa mémoire

elle apprend le mot distance avant le mot repos


le corps avance en oubliant où il va

c’est sa manière d’être fidèle au monde


l’étape ne dure que le temps d’un regard

puis devient poussière sur la prochaine page


rien n’est stable sauf le désir de l’être

et c’est ce désir qui bouge le plus


quand tu crois t’arrêter

le vent continue ton geste


la montagne aussi a ses hésitations

elles s’appellent vallées


le pas n’est pas fait pour arriver

mais pour relier l’air au sol


toute direction est provisoire

le chemin n’a pas besoin d’y croire


ce qui n’est pas stable

est appelé vie















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