mercredi, octobre 29, 2025

 


les Saisies

ayant lu un chant


une neige légère 
une avait été tombée

le monde 
s’était arrêté dans le blanc












les mots 
glissaient sur les toits silencieux 
chaque 

lettre 
portait 
un frisson de flocon

le temps lui-même semblait 
effacé
ne restait 
que 

la trace fragile
d’une lumière suspendue entre ciel et terre



massif glacé racine scintillante et tout si loin














le monde s’étire  minéral les pierres retiennent le vent comme mémoire chaque éclat brille d’un silence ancien tout se perd dans la distance et pourtant demeure 

le regard tombe sur des strates invisibles 

l’espace devient corps et pensée mêlés 


loin 
n’est pas vide 
mais résonance 
profonde








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