jeudi, octobre 30, 2025

 



qu’elle marche
sur la terre ferme

comme si
la solidité
était encore
possible












que le vide s’ouvre
sous ses pas


silencieusement
comme une
respiration
du monde


qu’il ne lui reste
qu’à s’y habituer

à faire du vertige
sa demeure


à laisser le sol
se dissoudre
jusqu’à l’air


qu’elle tombe
sans chute

qu’elle demeure
sans appui

qu’elle soit
suspendue


entre
être
et
n’être pas


et qu’enfin
dans cet équilibre
invisible

elle
comprenne


que marcher
ce n’est pas
avancer


mais
consentir
à
l’absence
de
sol














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