il arrive que la pensée avançant dans la clarté de ses raisons rencontre un mur une ombre sans porte / c’est l’aporie / ce lieu où le savoir s’interrompt où les mots se retournent sur eux-mêmes comme des oiseaux heurtant la vitre de l’invisible / Pourtant dans ce silence quelque chose s’éveille / Car l’aporie n’est pas le néant mais l’attente d’un sens plus profond / Elle ne ferme pas le passage / elle en dessine la limite / C’est là au bord de l’incompréhensible que la pensée devient humble et que l’homme apprend à écouter ce qui ne se dit pas encore / L’aporie est le moment pur où la raison se reconnaissant impuissante s’ouvre à la lumière d’un autre langage celui du mystère
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire