mardi, octobre 28, 2025

être et temps

mots jumeaux dans un souffle interrompu

ils ne s’expliquent pas 
ils s’appellent




être 

ce qui se tient avant tout nom
un éclair dans la clairière du monde
silence plus ancien que la pensée

temps 

la trace que laisse le passage
non pas le cours régulier des heures
mais la fissure où le présent s’ouvre et se défait










l’un cherche l’autre dans le même oubli être ne peut se dire qu’à travers le temps et le temps n’existe que pour un être qui s’étonne d’être


dans l’attente le monde s’éclaire le Dasein écoute le pas de ce qui vient il ne possède rien il demeure dans la question


être et temps non deux choses mais une respiration unique un battement de présence et de disparition
où le sens ne se fixe jamais mais s’invente à chaque instant d’apparaître




le Dasein
chez Heidegger est l’être-là 
l’existence humaine comprise comme ouverture au monde
celle qui éprouve  interroge et dévoile l’être 
plutôt que de simplement exister



L’essence du Dasein réside dans son existence

le cœur de la pensée heideggérienne l’humain n’a pas une nature fixe il se définit par la manière dont il existe dont il se projette dans le monde



l'’être de l’homme est d’être-au-monde

ici Heidegger rompt avec la séparation sujet/objet   nous ne sommes pas devant le monde nous sommes en lui pris dans la trame du réel liés à ce qui nous entoure



l’essence du Dasein réside dans son existence
non dans un fond caché mais dans le mouvement même d’être là
le pas sur le sol le souffle dans le matin
être ne se tient pas derrière le monde
il s’ouvre avec lui dans le clair et l’obscur

être-au-monde
cela veut dire 



marcher sans distance


voir sans séparer


appartenir à la lumière autant qu’à l’ombre



vivre c’est se tenir au bord du mystère
non pour le percer mais pour l’habiter
le monde n’est pas décor
il est le lieu où l’être se risque
et dans ce risque seulement
il devient présence
















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