lundi, octobre 06, 2025


fluide comme la vague souple comme le rameau


l’être vivant épouse le vent du monde

il plie sans rompre avance sans savoir

trouve dans l’élan même du mouvement sa demeure


chaque instant le transforme

chaque souffle le sculpte à nouveau

il n’a ni passé ni futur seulement la pulsation du présent

ce battement d’eau et de feu où la vie se reconnaît

















celui qui perd la conscience de ce mouvement se fige 

déjà

il s’éloigne de la vie


il croit se tenir debout

mais il n’est plus qu’une pierre au bord du fleuve

témoin immobile de ce qui passe sans lui

la mort

ce n’est pas seulement l’arrêt du souffle  

c’est l’oubli du flux

la perte de ce regard qui sait que rien ne demeure
















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