fluide comme la vague souple comme le rameau
l’être vivant épouse le vent du monde
il plie sans rompre avance sans savoir
trouve dans l’élan même du mouvement sa demeure
chaque instant le transforme
chaque souffle le sculpte à nouveau
il n’a ni passé ni futur seulement la pulsation du présent
ce battement d’eau et de feu où la vie se reconnaît
celui qui perd la conscience de ce mouvement se fige
déjà
il s’éloigne de la vie
il croit se tenir debout
mais il n’est plus qu’une pierre au bord du fleuve
témoin immobile de ce qui passe sans lui
la mort
ce n’est pas seulement l’arrêt du souffle
c’est l’oubli du flux
la perte de ce regard qui sait que rien ne demeure
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