dimanche, octobre 26, 2025


tout changer sans déborder

bouger les formes sans briser les contours
laisser le monde se transformer à l’intérieur de lui-même
que rien ne s’efface mais que tout se déplace



le mouvement 
discret 
d’une mue silencieuse




l'inflexion éternelle des moments











inflexion
le point où la ligne change d’allure
ni montée ni descente encore
un souffle imperceptible dans la courbe
le mouvement hésite puis se décide
la forme se redresse sans rompre
comme une pensée au seuil de sa mutation





l’équilibre entre le geste et sa limite


cet instant où l’élan s’arrête avant la rupture


la tension juste où naît la forme


ni excès ni retrait seulement la mesure


le corps sait avant la pensée


jusqu’où le mouvement peut aller sans se perdre


dans ce seuil fragile réside la beauté




est-ce un lac cette disponibilité de l’œil
surface offerte au passage des formes
où la lumière vient se poser sans effort
rien ne s’y retient tout s’y reflète
le regard devient eau immobile
prêt à accueillir ce qui vient
sans nommer ni juger
juste voir jusqu’à la transparence
















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