la sagesse du vide
une forme d’intelligence silencieuse
une compréhension du monde qui ne passe pas par l’accumulation
mais par le dépouillement
philosophiquement
elle résonne avec plusieurs traditions
chez les bouddhistes
le vide śūnyatā n’est pas néant
mais plénitude ouverte l’espace où tout peut advenir
chez les taoïstes
c’est le centre du cercle
la vacuité féconde d’où naît le mouvement du monde
en poésie
c’est le blanc de la page
la pause entre deux souffles
la musique des choses qu’on ne dit pas
la sagesse du vide c’est savoir s’effacer assez
pour que le monde entre
elle n’est pas résignation mais lucidité apaisée
comprendre que rien ne nous appartient vraiment
dans cet espace d’absence
tout respire
les formes
les pensées
les êtres
la sagesse du vide
ce n’est pas le rien mais l’espace où tout se dépose
là où le bruit se défait où la parole se repose avant de renaître
dans le vide les formes cessent de lutter
le vent y enseigne sa lenteur la lumière y apprend la douceur
la sagesse du vide c’est de comprendre qu’il n’y a rien à posséder
et pourtant tout à accueillir
c’est le lieu sans contour
où l’on devient simplement traversé
par le monde par le temps par le souffle
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