la khôra n’a pas de visage
elle est ce qui précède la forme
ce qui respire avant la respiration
elle ne dit rien mais tout naît d’elle
elle n’est ni la terre ni le ciel
elle est le lieu sans lieu où le monde s’invente encore
une matrice sans contour
un silence qui retient le possible
une tendresse obscure qui accueille sans jamais garder
on ne la voit pas
on la pressent dans le tremblement de l’aube
ou dans l’espace entre deux souffles
elle est l’attente pure
la chair invisible de l’origine
khôra n'est comme rien
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