dimanche, juillet 27, 2025

dans 

la disparition des rituels 

une topologie du présent 

le philosophe germano-coréen Byung-Chul Han interroge l’effacement progressif des pratiques rituelles dans nos sociétés modernes et leurs effets sur nos modes de vie notre rapport à l’autre et à nous-mêmes

Han y déploie une critique lucide du capitalisme néolibéral qui selon lui a transformé l’humain en un sujet de performance isolé obsédé par l’authenticité la transparence et la productivité

il oppose à cette dynamique une vision du rituel comme forme symbolique stabilisante et communautaire 

pour le philosophe les rituels sont aux sociétés ce que les maisons sont à l’espace : des repères qui permettent l’habitation du monde 

leur disparition entraîne une perte de structure une déréalisation du lien social et une dépossession de l’expérience partagée 
















dans une société saturée de communication mais dépourvue de véritable communauté le rituel apparaît comme une forme résistante préservant le silence la lenteur la répétition signifiante et la sensibilité collective 

il défend ainsi une attention à la forme  gestuelle langagière temporelle  contre la brutalité de l’immédiateté émotionnelle ou du discours désincarné 

en convoquant la philosophie l’anthropologie et même l’esthétique Han propose une méditation profonde sur ce que nous perdons à ne plus vivre dans des cadres communs même simples

loin de tout passéisme il appelle à réinventer des formes de présence de soin et de jeu capables de redonner à nos existences une densité symbolique et relationnelle

















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