dimanche, avril 06, 2025


mais dans les rêves on voit tout 

comment s’extraire vivant du vivre 

l’image nous enveloppe 

l’image nous tient le corps 

nous tenons à nous-mêmes par les images 

on peut raconter sa vie 

j’empile les images 

je creuse les métaphores 

ce que je trouve est artificiel

en secret

des fragments de nuits 

des tractations sans fin avec les autres















 

sans savoir 

si l’on revient

si l’on s’égare 

plus ou moins visible

jamais bien loin

il y aura toujours la fumée 

une sacoche de verbes en déroute 

c’est un vrai labyrinthe  

il n’y a plus rien à voir

maintenant tout est vide 

tout ça

c’est du passé 

le sujet de tout récit vacille 

il est d’ailleurs temps de changer d’air 

le lien déchiré 

la déchirure du lien 

un cri 

un râle

un dernier râle

une vague de sang et de musique. 

la comédie de l’abandon 

sur le point de rompre

une violence qui affleure sous l’humilité 

comme perpétuellement tiraillé entre le doute et l’amour 

il y a de la culpabilité 

ensemble tant qu’il reste quelqu’un 

de la colère

ce qui est trop 

ce qui est trop peu

en attendant nous voici tenus d’improviser 


















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