mardi, mars 04, 2025

toutes ces ombres 
tous ces sifflements et ces trilles 
toute cette vraisemblance 


c’est 
comme 
la brume 
comme la fumée 

transparent et fuyant




ce sentiment de fausseté que j’ai en écrivant pourrait être représenté par cette image : quelqu’un attendrait devant deux trous creusés dans le sol une apparition qui ne doit surgir que de côté droit 





























mais alors que justement ce trou-là reste obstrué par une paroi assez opaque une apparition après l’autre sort du côté gauche cherche à attirer le regard sur soi et finit par y parvenir sans effort grâce à une ampleur   croissante, qui finit même par recouvrir la bonne ouverture quel que soit le moyen de défense pour empêcher cela  Mais voilà si on ne veut pas quitter cette place 

et cela on ne le veut à aucun prix 

on doit s’accommoder de ces apparitions qui pourtant en raison de leur fugacité  

leur force s’épuise dans le fait même d’apparaître  

ne peuvent suffire mais quand par faiblesse elles s’arrêtent on les disperse vers le haut et dans toutes les directions juste pour en susciter d’autres parce que leur vision prolongée vous est insupportable et aussi parce que l’espoir subsiste qu’après épuisement des fausses apparitions les vraies pourront enfin surgir















de l'autre
côté 
de la page
l'ombre
du 
poème




























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