dimanche, novembre 03, 2024

la poésie est exercice musculaire

dialogue
avec l'absence 

prière
au vide



il parle 
dans une langue étrangère 
et chacun l'écoute dans un recueillement
respectueux


soupeser
les mots
pour ne
choisir
que ceux
qui nourrissent
mon dessein


































dépêche-toi 
de franchir les degrés de l'escalier en spirale
et reviens me trouver avec
un visage heureux






























comme 
la bibliothèque de 
Diodore ou celle de Photios
voici un livre
composé
d'autres
livres




























aucun homme n'est une île tout homme est un fragment




le fer 
possède 
la propriété 
de se combiner au carbone
quand il est porté au rouge au contact 
de celui-ci  

manuel des aciéries



ne pas renoncer 
au désir de tout inclure à chaque instant

























savez-vous 
que lorsque
je songe à l'anneau de fer 
caché sous
la pierre ...


un invisible frisson me passe par les cheveux 



j'aime
mes passions
m'y brûler
me passionne

moments parfaits
par la totale
concentration



Connaissance de l'Orient
du côté où naturellement le soleil se lève 































je voudrais la pensée soudaine

sans raison
manifeste

sans raison 
apparente

en phrase imprévisible
indéfiniment
vérifiable



elle retient les moments
elle retient les apparitions 































sachez 
que la poésie 
se trouve partout où n'est pas
le sourire
stupidement railleur
de l'homme
à la figure
de canard





pour ce qui est de nos sensations pulsions intérêts nous ne disons pas volontiers qu'ils nous servent mais ils valent comme des forces et des puissances indépendantes de sorte que nous sommes cela même
























vous toucherez avec vos mains des branches ascendantes 

le véritable langage 
est
 
un 
langage 
qui parle 

parce que parler est sa joie 

c'est dans la voix et l'instrument qui fait chanter


tu vois
ce que je désire
un atome
de l'éternel
prendre
voix
































 

il y a 

ici 
toute 

une journée de musique 

puis des feux avec les danses 


courant glacé de la rivière
il pleut
des cordes

les circuits transmettent 
étincelles partent
à volonté


le passé radieux a fait de brillantes promesses à l'avenir



























celui qui détient la grande image

peut parcourir le monde


il le fait sans danger

partout 

il trouve 


paix équilibre et tranquillité


















la musique et la bonne chère

attirent les passants

mais les affirmations qui émanent du Tao

sont monotones et sans saveur


on regarde le Tao

cela ne suffit pas pour le voir


on l’écoute

cela ne suffit pas pour l’entendre


on en fait usage

cela ne peut pas l’épuiser


















de toute façon on traverse 

une époque 

comme on passe la pointe de la Dogana

c’est-à-dire 

plutôt vite

















tout d’abord on ne la regarde pas 

tandis qu’elle vient


et puis on la découvre en arrivant à sa hauteur 
et l’on doit convenir qu’elle a été bâtie ainsi
et pas autrement

mais déjà 
nous doublons ce cap
et nous le laissons après nous 
et nous nous avançons dans des eaux inconnues





























le Pas de l’Oeille  vertigineux

le Pas de la Balme vertigineux

le Pas Ernadant vertigineux et difficile 

le Pas Morta vertigineux

le Pas de Serre Brion vertigineux et difficile

le Pas de Berrièves 

le Pas de la Posterle hors trace

le Pas de la Ville 

le Pas des Bachassons 

le Pas de la Selle 

le Pas de l’Aiguille 

le Pas de l’Essaure