mardi, octobre 15, 2024


tourbillon intelligent

l'élan
de la 
disposition
des mots complète la simple unité
dispersée
de la vie


un poème 
est 

la manifestation corpusculaire
de l'onde
du livre



départ
départ

dans l'affection et le bruit neuf





















l'histoire des bibliothèques apparaît
comme dominée
par 

l'attirance fatale
du livre
et du feu





la conscience est l'essence des cinq éléments

nous l'appelons

le soleil


le soleil veut dire la lumière de notre être





















dans une magnifique demeure cernée par l'orient


silence
vacillant
de la 
durée
dissoute


la 
difficulté 
ne peut être résolue que par une autre 
difficulté à laquelle il faut 
faire face
















personne 
ne sera le bord de mon chemin

laisse seulement tes fleurs 
se faner



mon chemin coule et va 
tout seul

comme 
un songe 
d'or




























je regarde les arbres 

je les vois 

bien 


mais 

mon esprit sent qu'ils recouvrent quelque chose 

sur quoi il n'a pas 

prise 


comme sur ces objets placés trop loin dont mes doigts
allongés au bout de mon bras tendu
effleurent seulement par instant 
l'enveloppe sans arriver 
à rien saisir



















rien est un mot spécieux qui ne veut 
rien dire

rien
m’a toujours 
mis la puce à l’oreille


je suis 
la conscience identique à 
la lumière

c'est le sens
je suis

c'est ce qui peint toutes les images















formules
condensées
impérieuses
énigmatiques
qui veulent
une nouvelle évidence




faute et vertu sont juste des mots
































quand quelqu'un entreprend la discrimination 
les mots se sauvent



seul
le suprême 
soi
a la connaissance
de comment

le verbe
fait
l'expérience
du verbe




un ange 
tient dans ses doigts magnétiques
le sommeil et le don des rêves extatiques































rêve intense et rapide

nous
courions
avec de
petits
miroirs
de poche
pour capter
le soleil

































le soleil bascula puis ce fut la nuit


l'occasion
unique
de
dégager
nos
sens 




























tout ravin révèle la vie 

des pierres la vie

de la terre la vie

de l’eau la vie 

des feuilles la vie 

de la lumière la vie



la poésie est laboratoire

d'invention rigoureuse

d'alliance

de mots












une avidité plurielle

la vie 

les livres

la rue

la chambre


on peut entrer dans le détail et tout disséquer




















toujours est-il que
quand je me réveillais ainsi 

mon esprit s’agitant pour chercher 
sans y réussir 
à savoir où j’étais 
tout tournait autour de moi dans l’obscurité 

les choses 
les pays
les années 

mon corps 
trop engourdi pour remuer 
cherchait
 
d’après la forme 
de sa fatigue à repérer la position 
de ses membres pour en induire la 
direction 
du mur la place 
des meubles pour reconstruire et pour nommer la
demeure où il se trouvait





























dans 

cet éveil en pleine nuit 

il s'agit 

d'induire la chambre où le narrateur se trouve 


il s'agit 

d'une scène 

de reconnaissance.