dimanche, octobre 13, 2024


le solitaire  et la nature  sont réversibles

le ruisseau chante 


en mémoire. 

c’est lui-même qui s’invente


mon problème est chimique 

je compose

je dispose 

















dans cet échange

une chanson devient symphonie  

il y a transfusion

changement de mode d’être 

voilà tout 


les fleurs 

leurs pétales sont  en fait idéogrammes 

au printemps

une mélodie s’inscrit sur le monde 


l’adieu est  d’amour et pas d’amertume 

rien que du vent

Das Lied von der Erde 

le chant de la terre 

















là   devant le couchant    sur le pré...


les feuilles sèches

bruissent 

sous la lente respiration de la terre

et la calme atmosphère 

d'octobre



la poésie 
réveille 
le point 
d’effervescence




























 
chaque mot 
a le pouvoir 
d’inonder
le monde 
de ses nuances 
étincelantes 


a-t-on le désir de trouver de telles phrases 



l’usage poétique 
du langage est désormais 

une réponse politique 
une éthique
une philosophie
une soif
une volonté 
une exigence 

nécessaire face 
à ce qui arrive planétairement 
aux énoncés






enquête 
discrète dans les livres

je suis 
le savant au fauteuil sombre

je 
découpe
des lignes prises 
dans 
des écrits
différents



les branches et la pluie 
se jettent à la croisée de ma bibliothèque








seuls 
quelques symptômes isolés 
signalent 
que ce monde 
est en train 
de vaciller 














l’esprit

n’est jamais au repos 

mais toujours en train 

d’accomplir  un mouvement 

de progression 

continuel 






























l'été palpite

il allait
au devant
de la vague
lumineux
vers la mer


























la voix féminine 
arrivée au fond des volcans et des grottes arctiques

le pavillon

je lis 

de la poésie

c'est cela


j'ai le sentiment physique de la poésie


je ne suis
qu'au début
de cette
activité
de constance
et de travail
quotidien































ô douceurs
ô monde
ô musique




















































la frivolité
ainsi que l’ennui 

qui s’installent dans ce qui 
existe

le pressentiment vague et indéterminé 
de quelque chose 
d’inconnu 

sont 

les prodromes 
de ce que quelque chose d’autre est 
en marche 
















LITTÉRAIRE

ce qui annonce un événement

les prodromes d'une guerre


MÉDECINE

symptôme avant-coureur d'une maladie


















le cœur du langage est poétique  

il est gorgé 
d’étincelles 
qui ne demandent 
qu’à se disséminer 


écouter ces étincelles 
se rendre disponible à la dimension intérieure 
du langage
c’est réveiller la poésie


travailler 
à l'intérieur de morceaux 
préexistants



lucioles





























on se précipite pour les voir

on reste là sans rien dire

on regarde

on tourne avec elles dans la nuit













la poésie ne s'adresse pas aux croyances



la lecture
commence
n'importe où
saute
répète
revient en arrière
insiste
se ramifie
en messages
simultanés
divergents




on ne connait vraiment une oeuvre 
qu'en la tapant à la 
machine

























c'est 
au présent 
de l'écriture

c'est court
et dense