mercredi, septembre 04, 2024


ce qui est bien vrai 


c’est que ce que les hommes peuvent partager 

c’est le sol qu’on foule tous 

 la lumière du soleil qui éclaire tous les êtres 


lorsqu’on prend le temps d' observer de s’arrêter et de réfléchir sur ce qui peut nous apparaître anodin comme jouir des bienfaits de la terre et pouvoir regarder grâce à la lumière toutes les beautés de ce monde 
















le poète immortalise les lieux magnifiques


tout cela constitue 
des riens  qui 
sans doute définissent 
la  vraie vie  


la  vraie vie   

c’est celle de la connaissance vive des choses des êtres que l’on perçoit lorsqu’on prend conscience de l’immensité de la terre de ses ressources diverses 


en elle se concentre toute l’histoire l’art et les sciences l’archéologie la biologie la géologie… qui se fondent dans la poésie en un RIEN un vide 


la vie serait-elle une recherche du sol absolu 


un sol où se retrouve le poète méditatif et silencieux face à l’étendu des questions existentielles


la poésie serait-elle la recherche d’un espace infini
la soif de découvertes insolites 


rien en tout cas ne nous laisse penser que le poète se lasse de parcourir cette terre aride qu’est le désert pour s’étonner au contact des éléments naturels pour se ressourcer trouver l’énergie nécessaire pour repartir vers de nouveaux horizons inconnus de la langue des sciences 


le lecteur parcourt le désert
s’arrête 
s’étonne 
découvre et recrée à partir de rien
un sol bien à lui 


le sol a besoin 
de l’ombre 
de la lumière  le corps également se nourrit 
de cette 
dualité qui fait vivre le monde


bien entendu 
il y a plusieurs niveaux 

d’écriture 
de strates 
de visions oniriques et telluriques 
de couleurs 
de touches personnelles 


toutes les composantes 
d’un univers pictural en immersion qui prend corps 
dans le poème 

















entre 

deux notes de musique il existe 

une note 


entre 

deux faits il existe 

un fait 


entre 

deux grains de sable si contigus soient-ils il existe

un intervalle


il existe un sentir qui est entre-sentir 

















dans les interstices de la matière primordiale se trouve la ligne de mystère et de feu qui est la respiration du monde et la respiration continue du monde est ce que nous entendons et appelons silence




n’as-tu jamais imaginé poursuivre 
un seul fil 

le laisser te conduire à une fissure discrète dans 
un rocher 

un lieu où tu pourrais te rendre et
t’enfoncer  


mais quelles sont les chances d’y parvenir 



si les mots s’avèrent parfois impuissants à communiquer un moment de vraie vie à faire partager ce qui nous est apparu comme une connaissance vive puissent-ils du moins témoigner d’un immense désir de lumière partageable 



sur la margelle

des ténèbres

tout corps

est nu


dans la roche humide

on entend des bisons

immobiles respirer

dans le noir midi qui perdure