lundi, septembre 02, 2024

le premier pas éveille le chemin


elle s'arrête

pour laisser le paysage reprendre souffle




course 

de la pierre

verticale du refus













emplir

un abîme 

avec des cimes

est refusé à l'esprit




















Saint Benoît Labre 

une grande figure de sainteté qui ne laisse personne 

indifférent


aujourd'hui encore
comme de son vivant
on se moque de lui ou on s'attache à lui comme à un ami

ceux et celles
qui ont appris à le connaître de l'intérieur 
ou se sont reconnus en lui n'hésitent pas à le qualifier 

de

mendiant étincelant  André Breton 

vagabond de Dieu Joseph Richard

ermite pèlerin Dom Doyère 

mendiant de Dieu J.-Georges Capelain
















ou à voir en lui 


un Diogène chrétien doux et pur Barbey d'Aurevilly

la gloire et le patron des pauvres Abbé A.V. Deramecourt

un mystique en haillons Jean Ladame

un frère dans nos déserts  Frère Benoît-Joseph Weytens


***




CANDÉLABRE POUR BENOÎT

Lucien Suel

silo

















le nuage lointain se pose avec des pattes prudentes de colombe 
sur le toit de vieilles tuiles sur le temps 
rouillé de pluie



sable brûlant

impossible d’y marcher sans chaussure 


chaleur du jour 

emprisonnée dans la pierre des murs à la nuit tombée


rêve 

limpide et tendu


*


















le cercle du futur pèse dans le ciel

rafraîchi 

parfois 

par 


l’odeur

céleste de l’ozone

par 


un crépitement de pluie





demain 

nous ouvrirons l’orange


le monde orange dans le vert demain






lorsque la pluie finit par tomber
sous les applaudissements 
le soulagement est 
immédiat
















le corps est  rongé  par des  microbes

invisibles


l'âme est rongée par de menus soucis et 

émotions

 

ne permets pas aux vétilles 
de la vie 
de s'emparer 
de ton âme




















l'homme qui n'a aucun contrôle intérieur et extérieur de son comportement est capable de bassesse envers son prochain    il n'est limité que par les autres    par des efforts communs les gens inventent des systèmes de limites sous forme de coutumes du droit de la religion et de la morale     mais ces limites ne sont jamais absolues