lundi, août 19, 2024


je me souviens

d'avoir erré complètement perdu

à la recherche d'

une rivière


je me souviens 

des collines et des coupoles dorées
























le désir

est

une nuance électrique de bleu


temps magnifique aujourd'hui

clair et frais


la séquence de temps ensoleillé et de plus en plus frais se confirme


*





j'aime ce livre comme j'aime ce monde


plein de répétitions

plein de lumière et d'ombre de clarté et d'obscurité

plein d'affirmations de contradictions et d'affirmations contredites

plein de phrases tournées et retournées à l'infini

plein de redites de longueurs et de rapidité



son vocabulaire bégaie et file droit comme celui de l'enfant
































n'étant plus humain

pourquoi devrais-je faire semblant d'être humain 

ou revêtir des vêtements 

fragiles 


j'ai connu des hommes et des hommes

mais jamais aucun

n'est devenu 

une essence plus libre

ni n'est devenu
















un élément 

aussi simple que ce que 

je suis



















la brume 

s'échappe du miroir 

et je vois


voir

le monde des formes est balayé en dessous 

la tourmente est devenue visible sous notre paix

et nous qui sommes devenus sans forme 

nous élevons au-dessus 

les fluides intangibles qui ont été les hommes


nous ressemblons

à des statues autour desquelles 

une base élevée

une rivière débordante est devenue folle


dans 

nous seuls l'élément 

de calme


















biopoésie

daopoésie

exopoésie

géopoésie

taopoésie

egopoésie

















la localité 

éliminait la possibilité qu'un événement dans une certaine région de l'espace influence instantanément un autre événement ailleurs dans l'espace au mépris de la vitesse de la lumière


pour Einstein 

la vitesse de la lumière était la limite

 



quand je lis un livre sur la physique 
auquel je ne comprends rien 
ça ne fait rien

ça me fera comprendre 
autre chose





































lorsque les soirs paisibles quand tombe la pluie
quelque chose fait trembler 
les gouttes
 
alors tout entier
je vibre


devinant que m’a frôlé une pensée
qui me porte comme le vent 
une branche 
fleurie










































comment connaîtrons-nous 
tous les amis rencontrés sur les chemins étrangers 


j’aimerais plonger dans l’inconnu 

tous ces conforts m’écrasent m’étouffent


je brûle 

je bous de trouver du nouveau 

nouveaux amis visages nouveaux

lieux nouveaux 

Oh être loin


*


















les trois temps 
n'existent que dans notre âme 

 

le présent du passé c'est la mémoire

le présent du présent c'est l'intuition directe

le présent du futur c'est l'attente


sans le temps qui joue à cache-cache avec l'énergie 

nous ne serions pas 


il est grand temps de rallumer les étoiles



*


à l’aube de ma vie 


une femme s’est arrêtée

comme 

un appel du clair de lune

comme 

la lune appelle les marées 


chante un chant

alors 

je l’ai chantée et de moi s’est éloignée

comme 

la lune s’éloigne de la mer

mais sont arrivés les mots feuilles petits mots magiques et bruns

qui disent 


l’âme nous a créés

un chant un chant 

en vain leur ai-je dit 

je n’ai pas de chant

car celle que j’ai chantée de moi s’est éloignée


éloge d'Iseult





l'arbre 
est entré dans mes mains
la sève est montée dans mes bras

l'arbre 
a poussé dans ma 
poitrine 


les branches poussent hors de moi 

comme 

des bras


arbre que vous êtes

mousse que vous êtes

vous êtes des violettes avec du vent au-dessus d'elles