dimanche, août 04, 2024



le champ infini des possibles s'étend 

et si par hasard le réel se présentait devant nous il serait tellement en dehors des possibles que dans un brusque étourdissement allant taper contre ce mur surgi nous tomberions à la renverse

























la beauté est une promesse de bonheur 


inversement 

la possibilité du plaisir peut être 

un commencement 

de beauté
















le sommet 
semble avoir disparu sous 
un nuage rond


Samatha

tranquillité sérénité



Sotapatti 

entrée dans le courant  premier stade de l’éveil



parfois on dirait qu’une grille en nous plus ancienne que nous mais lacunaire et comme trouée déchiffre au hasard de ces promenades inspirées les lignes de force qui seront celles d’épisodes de notre vie encore à vivre






















une vague d’eau se meurt sur la plage


 

l’eau n’a pas disparu 

la plage n’a pas disparu 

le sable n’a pas disparu

les rochers n’ont pas disparu 


la vague a disparu
























il a enseigné 

une doctrine semblable à 
un radeau  

afin de traverser
mais non pas pour s’en saisir 


la parabole du radeau


on peut  voir le bouddhisme comme une critique systématique et sans appel des dangers du langage et de la conceptualisation  car ce sont eux qui fabriquent l’Illusion qui nous masque la Réalité telle qu’elle est et nous entraîne dans un monde d’apparences 

les mots et les concepts font ainsi exister des choses… 
qui n’existeraient pas sans eux  

n’existe ainsi que ce que l’on nomme en relation avec une forme  que l’on crée   à quoi l’on attribue aussitôt substance  être et durée… alors qu’il n’y a en réalité qu’actes notamment de langage… et apparition de phénomènes transitoires en fonction de la réunion éphémère de conditions momentanées ou coproduction conditionnée






























considérer l’ombre 

uniquement comme une  manifestation lumineuse physique climatique ou astrale serait une erreur : présente partout c’est en son sein que se dessinent le sens  notre monde et tous les autres




















la pluie 
les gifles
la bicyclette
l’encre
Vivaldi et Marco Polo 
Dickens et la sténographie
Chardin et les cerises 
Follain et le rouge
l’étudiant de Constantin Verhout 
Larsson et les bouleaux
Mozart à Stockholm 
Toutânkhamon à Paris 
les citrons
les tigres
les paons 
le drugstore Saint-Germain
le Lake District 
le testament d’Alfred Nobel
le cimetière de Bagneux 
le trésor de Boscoreale 
un ancien curé de Corrèze
New York 
le canapé de Marcel Proust…













































si les éphémérides 

sont des almanachs où bruissent  des voix qui se sont tues  

grâce à ce livre le lecteur feuillettera 

un quotidien aux paysages historiés 

un calendrier aux heures ourlées d’or






























la nuit 

est douce 

comme un arbre


la solitude incite à l’errance


elle se dit 

mais je connais ce lieu



















   


et même sans avoir jamais été en forêt 

même sans avoir pénétré dans une grotte 

tout cela vous évoque quelque chose de précis 

et ce quelque chose 

c'est l'enfance


vous pensez que l'enfance est restée cachée 

pour chacun de nous 

dans une forêt ou dans une grotte 


je crois qu'on peut la débusquer 

dans n'importe quelle forêt 

dans n'importe quelle grotte