samedi, juin 22, 2024



il y a 

du danger 
dans les preuves
 

car

en argumentant 
il est nécessaire 
de supposer problématique ce qui est en question
 
or

ce qu'on s'accoutume à supposer problématique
finit par paraître 
douteux 

















quelle aubaine si toute problématologie ne consistait qu'en pseudo-problèmes tenant à des malentendus sur les mots c'est-à-dire aux hasards de la paronymie aux coïncidences de l'étymologie ou encore à ces alternatives artificielles simplistes verbales où la disjonction des concepts et des genres accule si souvent l'esprit   .... Je-ne-sais-quoi


















elle écrit bien au-delà de ses mots

elle se réveille au bord du siècle 


elle ne s’habite plus

elle peux mieux faire

elle peux s’améliorer…


elle est


un cerf  

un sentier 

un archétypes de lac
















neige

éternelle 


tenir 

un instant


ici

l’irréversibilité



revenir



maintenant 


deux gongs décalés

deux églises




le fleuve 

au bout de 

la longue branche


rythme cosmique





toute poésie tend à devenir anonyme


la transparence n’existe que dans l’air




interroger 

les chemins désertés




le soleil s'était caché 



la nature 
recommençait à régner sur le Bois 
d'où s'était envolée
l'idée 




qu'il s'agisse 
de penser le 
devenir ou 
de l'exprimer ou même 
de le percevoir nous ne faisons guère autre chose qu'actionner une espèce 
de cinématographe intérieur


















trouver son double et vivre avec

voyager dans le temps

revenir en arrière et essayer de rajeunir ainsi

entendre uniquement les sons émis par son propre corps

être seul mais vraiment seul au monde

rejouer indéfiniment la même scène 

limiter le nombre des questions et des réponses

voler dans les airs ou se déplacer à grande vitesse

savoir la vérité

vivre sous terre définitivement

savoir exactement combien de fois quelqu’un a pleuré

terminer l’œuvre inachevée de quelqu’un
















simuler toutes les émotions

tout oublier

tout se rappeler