vendredi, mai 10, 2024


calcaire
marne
calcaire
marne
gypse



n'être pas compris 

c'est le mot 

d'un fou  


est-il si mauvais de n'être pas compris 


*

















la similitude 

de nature 

entre 

l'homme et la Nature 

est

isomorphe 

à celle entre 

l'espace et le temps
















se dit de deux ensembles en correspondance biunivoque ou bijective munis chacun d'une loi de composition interne de telle façon que ces lois appliquées à des éléments correspondants donnent pour produit des éléments correspondants


nos deux espaces se correspondent  point à point  

ils peuvent être  transformés  l'un dans l'autre  

ils sont isomorphes


se dit 

d'une correspondance qui 

d'un élément 

d'un premier ensemble fait passer à un seul élément 

d'un second et réciproquement

















l’univers me submerge 

devient labyrinthe  bibliothèque 

de Babel 


ville monde

terre creusée

réticulée


segmentée sur tout son volume 

sans horizon 

sans ciel étoilé

sans pourtours montagneux pour prendre le paysage 

dans mes bras


















les choses 

débordent et prolifèrent
dans leur 
débordement 
coupent la parole à la pensée



chaque chose en effet veut 
qu’on la saisisse
qu’on l’accueille, 
qu’on la comprenne ; 

chaque chose amène avec elle ses conditions 
d’expertise, son armada 
de faits
d’anecdotes 
de subtilités






























toutes mes actions volontaires 
toutes mes connaissances acquises sont choses vagues et de hasard  
mais la rêverie la plus triviale
l'émotion naïve la plus simple sont à la fois 
familières et divines


EMMERSON

a cette gaieté bienveillante et pleine d'esprit qui désarme le sérieux   il ne se rend pas compte à quel point il est déjà vieux à quel point il sera encore jeune Nietzsche 
































le texte qui suit témoigne d'une modernité surprenante. 

son auteur Ralph Waldo Emerson y développe l'idée selon laquelle la confiance en soi-même indispensable à l'épanouissement de chacun est nécessairement associée à l'anticonformisme

se dégager de la pesanteur des cadres sociaux apprendre à penser et à voir le monde sans être influencé par l'opinion publique et la bienséance tel serait ainsi le chemin que prennent tous les grands hommes.

il ne faut donc pas avoir peur d'être soi-même toujours suivre son intuition et ne jamais renoncer au combat quotidien contre les multiples sources de formatage que nous impose la vie en société





































croire que 

science

veut dire exclusivement 

prédire 


c'est là 
une vision périmée et fausse
 
la science inclue la compréhension 
fondement 
d'une certaine vision 
de la nature et 
de la Réalité 

elle fait appel de plus en plus dans sa tentative d'unification à des êtres virtuels abstraits ce qui donne l'impression d'irrationnel pour celui ou celle qui voudrait tout réduire à l'information donnée par les organes des sens et les instruments de mesure




































dialectique quantique 

dilatation du doute

























toute 
manifestation 
tout système comporte 

un triple aspect  

physique
biologique 
quantique 

microphysique ou psychique 

étonnant et riche de multiples conséquences


une vision 
de l'unité 
du monde 

de sa non-séparabilité 


il n'est pas d'élément d'événement de point quelconque au monde qui soit indépendant qui ne soit dans un rapport quelconque de liaison ou de rupture avec un autre élément ou événement ou point du moment qu'il y a plus d'un élément ou événement ou point dans le monde 

ne serait-ce que pour notre représentation ou notre intellect















 

une troisième matière 

différente 
de celles 
du macrophysique et 
du biologique

la matière 
T 

T pour 
tiers inclus 

cette matière neuropsychique 
échappe à la logique classique 
du principe 
d’identité et 
du tiers exclu

seule 
une logique translogique 
peut saisir cette matière qui s’apparente à 

une énergie-source 

une sorte 
de creuset phénoménal quantique 
d’où surgiront 
les matières macrophysique et biologique

































la contradiction 
est inhérente à tous les phénomènes 
qui impliquent des systèmes naturels 

c’est une idée difficile à accepter car elle conçoit la contradiction comme agissant au même moment du temps  

il ne s’agit pas d’une contradiction hégélienne qui s’atténue graduellement dans le temps linéaire et continu  

la particule quantique ne se conduit pas tantôt comme une onde et tantôt comme un corpuscule  elle est expérimentalement corpuscule et onde à la fois c’est cela la dialectique contradictorielle 

cela implique l’axiomatique suivante 

A et non-A existent en même temps mais seulement dans le sens que  lorsque A est actuel non-A est potentiel réciproquement et alternativement sans que l’un ou l’autre disparaisse complètement




le tiers inclus se définit  

comme

le point 
de contradiction énergétique maximale entre les 
deux éléments antagonistes 

c’est le point 
d’équilibre 
des contraires 
dont parle André Breton 
dans son Second Manifeste de 1929 



tout porte à croire qu'il existe un certain point de l'esprit d'où la vie et la mort le réel et l'imaginaire le passé et le futur le communicable et l’incommunicable le haut et le bas cessent d'être perçus contradictoirement



















jeu 
d’anarchie et enjeu 
dialectique


dans l’œuvre 
de 

Mehdi Belhaj Kacem

*



















Alain Santacreu


en ce premier quart du 21e siècle 
la pensée philosophique se retrouverait devant 
deux impasses 

soit 
la réitération 
du totalitarisme métaphysique

soit 
le chaos 
de la contingence postmoderniste 

comment faire pour éviter ces voies sans issue 

la question de l’agir   
que faire 
 
suscite 
immédiatement 
une autre interrogation 

pourquoi en sommes-nous arrivés là  

le système du pléonectique  de Mehdi 
prenant la mesure de notre tragique situation époquale nous transmet un levier esthétique et éthique pour tenter de soulever la chape techno-mimétique qui nous étouffe



























la période 

que nous traversons depuis deux siècles

n’a plus de référent  


comme


l’Un pour les grecs 

la Nature pour les romains

Dieu pour le Moyen Âge

la Conscience-de-soi pour un moderne 





















c’est le principe 
d’une absence de principe 

le moment 
où quand vous tachez 
d’attraper 

un principe sur lequel vous appuyer

il vous échappe



































que pensera -t- elle 

des plaisirs 
quand 
elle ne les aimera plus











































dans 
l'espace 
d'un instant

une ombre
fantomatique derrière 
un drap blanc 






























dans le Rien  qui se tient là 


corps encadré

corps morcelé

corps perdu


elles 

défilent à la hâte

puis renversées dans un coin

elles se taisent toutes


on peut à la fois connaître la vérité et jouir de l’illusion




















parler plus bas pour se 

faire mieux 

écouter d’un public sourd


si 

je m’appesantis

tout est

perdu





















l’affirmation centrale du Monologue 

concerne l’autotélisme du langage

c’est-à-dire son caractère autoréférentiel 

comme les mathématiques 

constate Novalis 

le langage dans sa réalité essentielle forme 

un monde radicalement autonome 


si seulement 
on pouvait faire comprendre 
aux gens qu’il en va du langage comme 
des formules mathématiques   

elles constituent un monde en soi ...


































autotélisme

qui 
n'entreprend une activité 
pour d'autre but que l'intense satisfaction qu'elle procure 
en parlant d'une personne

qui 
n'est entrepris pour d'autre but qu'elle-même 
en parlant d'une activité 

qui 
n'a d'autre but que soi-même 
en parlant d'un objet artistique