mercredi, mai 08, 2024


les plus terribles 
ce sont les yeux morts 

on rencontre 
de plus en plus 
de gens qui ont les yeux morts





après 
avoir entrevu 
ainsi 

une oasis imaginaire de tendresse

elle se retrouvait piétinant 

dans le désert réel 

du silence 

sans fin






















sa syntaxe 

dense comporte son plein 

d’ellipses comme celle 

de Tacite



ceci posé


les sentiers 

les entailles qui longent invisiblement la route 

sont notre unique route 


à nous qui parlons 

pour vivre

qui dormons 

sans nous engourdir 




je sais 

tout ce qui fut

tout ce qui sera


je connais 

ce mystère sourd-muet

que dans la langue menteuse et noire

des humains 

on appelle la vie























la cruauté du réel

cruauté crudité


l’idiotie du réel

l’opacité du réel

la rencontre du réel


transformer le réel



neiges tièdes et noires peuplées de poissons

un aspect de janvier



























la main l’autre cœur à tous vents


la cime sa lime sa part du feu


la même la douce le beau 

la saison première


à force 
de coups 
d’épée 
dans l’eau 

je la sens qui bouillonne 


quel dauphin va-t-il en jaillir


ou 

une simple carpe 

ou 

un soulier crevé



balbutiements itérations 

autant d'aveux s'il en fallait encore

de l'opacité

du faix des mots


faix 
nom masculin 
LITTÉRAIRE 
lourd fardeau
porter son faix



le monde  

une harmonie 
de tensions tour à tour tendues et 
détendues


ce bourrelet 
de pierre où cœurs et lèvres 
s'enchâssent



















les sensations 
liées au lavage de ses cheveux chez le coiffeur 

les pleurs d’une inconnue

les lignes de la main 

les jeux 
de regards complices 
entre amis dans le rétroviseur d’une voiture

les mains 
ouvertes d’un vieil homme comme en offrande

les volutes 
de fumée écran aérien 
derrière lequel les visages disparaissent 
soudain


dans l'espace d'un instant


























ceci posé

la précision du geste
la certitude de l'épaule 

une curieuse lenteur 
de fatigue
du dernier mot

les heures engourdies des fins d'hiver








































l’humanité s’est enracinée 

dans une telle peur que la recherche 
de garanties est 
devenu 

le sport 
inconscient le plus pratiqué 


cette 
recherche 
nous oblige à mentir 
en permanence car la Vie 
qui ne connaît pas la menace 
n’en offre 
jamais





























comme un

comparaison

de la même manière que...

au même degré que ....

elle a réussi comme sa sœur 


commun

qui appartient

qui s'applique à plusieurs personnes ou choses 

opposé à particulier individuel

la salle commune d'un foyer d'étudiants





















qui se fait ensemble à plusieurs

Œuvre commune










































le moteur 
de la souffrance est le manque 
d'amour et il n'y a pas 
de plus grand manque d'amour que 
ce que 

je suis 

ne convient pas 

ne peux-tu te prendre tel que tu es 


il n'existe pas 
de possibilités 
de s'exprimer en 
dehors 
de soi 

la naissance du soi-même est lié à ce problème-là 

on fait naître le soi pour pouvoir s'exprimer























lorsque tu as lâché prise tu ne sais même pas que tu as lâché prise C’est à ça qu’on le sait c’est qu’on ne le sait pas   Lâcher-prise  et  tenir  sont la même énergie les deux faces d’une même pièce 

on ne peut pas être  en train de  lâcher prise comme on ne peut pas être en train  d’avoir la foi 

on a la foi ou on ne l’a pas


tout ce qu’on vit de  plus dur  est la version la  moins dure possible  compte tenu du nœud énergétique sous-jacent

c’est toujours la version la plus cool  possible qui apparaît

car tout est corrigé en temps réel par la part de nous qui n’est pas soumise à l’espace-temps et qui fait des sauts dans le passé et le futur en permanence pour aller réguler nos états émotionnels. […] 

ton ange-gardien c’est toi

FL Franck Lopvet

*

an-je