mardi, avril 30, 2024

perdue

à quelques pas de la maison 

cependant 

à guère plus de trois jets de pierre


là où retombe la flèche qui fut lancée au hasard


cette agitation silencieuse



au cœur 

de l’un des livres d’un tranquille

rayonnage 

elle dort et elle attend






































les silhouettes rescapées s’extirpèrent du brouillard 


parler épousa l’innommable 

tout fut tenté pour dire

rien ou peu fut entendu

puis tout fut tu


l’ivresse du pouvoir
le dédain de la parole donnée
la compromission des maîtres
le mépris vis-à-vis des plus pauvres


l’insanité des mieux pourvus

déraison
folie
 
état
comportement 
d'une personne qui est privée de son bon sens
de sa raison


les noyés dans l’indifférence
la déportation
les camps
la mer cimetière

 que regretterai-je 






ceci posé

je m’use couvert d’une écorce de fer
je suis sourd et lisse
je ne comprends pas les mots de l’arbre


voici

la baignoire
posée dans le pré
comme une auge froide

la grosse corde des jours de campagne
la bande d’arbres en diagonale
la surface de la terre
































l'esprit absolu sait nager

toute chose en 
tout temps réunit en soi 
tous les contraires




































être là
immobile 
attendre

prendre le texte au début

le lire
véritable travail

ne pas perdre de temps et
tout de suite oser
le dire


les seuls vrais dieux sont des livres

un certain nombres de livres
agissent comme
des dieux




cent fois 
je relis toujours 
je vois plus loin
au toucher de la main
le texte reprend vie

mouvement

si 
la réalité peut sonner 
alors 

le vide peut résonner