Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
dimanche, mars 31, 2024
confusion
désordre
inconséquence
absurdité
contradiction
tohu-bohu
manque
absence de cohérence
caractère
état de ce qui est incohérent
l'incohérence des parties de l'eau
désaccord
divagation
différence
chaos
opposition
absence de continuité
de logique de raisonnement manque de suite contradiction
désordre dans les pensées
défaut de rationalité
de coordination entre la pensée et l'expression,
les actes
incohérence d'idées incohérence de paroles
irrationalité
interruption
incohésion
illogisme
l'incohérence n'est pas le monopole des fous
toutes les idées essentielles d'un homme sain sont des constructions irrationnelles édifiées tant bien que mal pour expliquer ses sentiments profonds
le bonhomme bégayait d'une manière fatigante aussitôt qu'il avait à discourir longuement ou à soutenir une discussion ce bredouillement l'incohérence de ses paroles le flux de mots où il noyait sa pensée son manque apparent de logique attribués à un défaut d'éducation étaient affectés...
hétérogénéité
décousu
aliénation
remue-ménage
manque
d'accord
d'unité
de lien logique
entre des parties entre les éléments
d'un ensemble
ce qui est incohérent
ce qui contient de l'incohérence
on évitait donc les dangers de l'anthropomorphisme et du polythéisme qui prêtent à Dieu toutes les infirmités et les incohérences de la personnalité humaine
organdi
mousseline de coton légère transparente
gypse
roche sédimentaire
sulfate de calcium hydraté appelé aussi pierre à plâtre
gypsophile
plante herbacée
à très petites fleurs blanches et à feuillage gris-vert
ceci implique que
le gypse est une variété d’organdi
or le gypsophile est une variété d’organdi
donc le gypsophile est une variété de gypse
elle n’écrit pas
elle sèche le texte au large
sécher oui car s’il y aura lyrisme et enthousiasmant ce sera en laissant s’évaporer toute la traîne des clichés lyriques en détraquant la langue pour les dépasser et au large bien sûr on quitte les terres poétiques déjà mille fois arpentées direction
ailleurs
***
quand le vent pille le village
tordant les cris
l’oiseau
s’engouffre dans le soleil
tout est ruine
et la ruine
un contour spirituel
donnant
donnant est la formule...
Michel Deguy
l’échange
sans marché
où la valeur d’usage
ne serait que l’échange du don
où le commun n’est pas même cherché
foison
des incomparables
sans mesure prise en commun
un troc
où la fleur d’ail
se change en ce qui n’est pas
de refus
que désirez-vous donner
c’est le geste qui compte
***
Qui suis-je
?
D’où je viens
?
Je suis
et que
je le dise comme
je sais le dire
immédiatement
vous verrez mon corps actuel
voler en éclats
et se ramasser
sous dix mille aspects
notoires
un corps neuf
où vous ne pourrez
plus jamais
m’oublier
la réalité ne cesse de se dérober...
le mirage des reflets et des illusions...
la facticité des représentations...
interroger
cette singularité d’instants arrachés à la réalité
au rêve
au souvenir
capter
le réel
par de multiples procédés
comme
la juxtaposition cinétique d’images cocasses
cristallisations poétiques de points de vue
captations d’images
conjugaisons de visible et d’invisible
odeurs et sons
chercher
une délivrance
une esthétique de la fragmentation
entre l’empreinte et la trace le monde extérieur et son relief intérieur se devine et se dessine la circularité enivrante de tout ce qui dans la sphère des images de l’amour reste toujours à apprendre