lundi, janvier 01, 2024

désir passions et valeurs

ce qui fonde 

l'effort
le vouloir 
l'appétit
le désir

ce n'est pas que 
nous jugeons qu'une chose est bonne 
mais au contraire 
on juge 
qu'une chose est bonne 
parce qu'on y tend 
par 

l'effort 
le vouloir 
l'appétit 
le désir


























la Haine est la tristesse

accompagnée 

de l'idée 

d'une cause extérieure



la haine 

est augmentée par une haine réciproque

l'amour peut au contraire 

la détruire.



la haine ne peut jamais être bonne



le bien suprême 

du mental est la connaissance de Dieu  

sa vertu suprême est de connaître 

Dieu






















la Bête sauvage 

débridée et insatiable

c’est l’image choisie par Hegel

pour désigner la société civile lorsqu’elle n’est plus qu’un marché 

lorsque se réalise l’hégémonie du libéralisme 

ou néo libéralisme









Michel Clouscard (1928-2009) est un sociologue et philosophe française. Il a fait une critique radicale du libéralisme en prenant en compte les changements de processus de production.

Second volet d'un triptyque comprenant par ailleurs Le Capitalisme de la séduction et Critique du libéralisme libertaire, Michel Clouscard se propose ici d'« étudier par quelle stratégie le capitalisme a produit la société civile, ce que Hegel appelait la Bête Sauvage : une société qui n'est plus qu'un marché ».

Sous de Gaulle, le capitalisme d'État permet à la France de développer son infrastructure, et une politique de distribution des profits donne aux ménages la possibilité de s'équiper, créant « l'environnement qui permet aux vertus ménagères de se déchaîner, à l'enfant de bien travailler dans son coin, au père de se reposer ». Ceci fait, le capitalisme a besoin d'un nouveau marché.

Le temps libéré par la mécanisation et par l'équipement des ménages deviendra sa cible : ce sera le tournant de la société des loisirs servie par l'idéologie du désir. Mais il faut pour cela passer du sérieux incarné par de Gaulle, au frivole : ce sera le rôle de Mai 68 qui mettra au pouvoir Pompidou le libéral et les idées de Cohn-Bendit, le libertaire.

Dès lors, l'appareil d'État n'est plus l'émanation de l'État - qui de répressif devient permissif - mais du grand capital. 

La liquidation des valeurs traditionnelles devient nécessaire ; le gauchisme sera « l'instrument privilégié de cette opération : toute morale sera dite réactionnaire, ce qui permet de ridiculiser la résistance populaire, du travailleur chef de famille. »
















 




la crise actuelle s’avère l’ultime expression de la négation du procès de production : prévalence des actionnaires sur les producteurs prépondérance des services en Occident et  usine du monde délocalisée partout ailleurs etc

si cette négation tyrannique a été intériorisée même par ses victimes c’est qu’elle est au résultat de ce long dressage que réalisa le  libéralisme libertaire  dont Michel Clouscard a le premier théorisé le concept

















pour faire pièce au progressisme issu de la Résistance écouler les surplus il s’agissait pour le capitalisme avec le Plan Marshall de créer un modèle  permissif pour le consommateur  mais toujours aussi  répressif envers le producteur 


ce fut alors d’une part l’initiation d’un  marché du désir  dont le Mai 68 sociétal a été ensuite le promoteur décisif et qui eut tôt fait de réduire le désir au marché, et d’autre part le surgissement de nouvelles couches moyennes tampon entre le capital et le travail et cibles de ce marché 

le modèle de consommation libidinal ludique et marginal pour le happy few fut alors décrété seul horizon d’émancipation

Tout est permis mais rien n’est possible

relire cette  œuvre monumentale c’est donc se réapproprier notre histoire jusqu’à la crise actuelle