a-t-on bien entendu
Frederic Nietzsche
lorsqu’il posait en 1879
et comme point de départ que sa philosophie devait
commencer non par l’étonnement
mais par
l’effroi
devant l’Anthropocène la post-vérité le désespoir contemporain et l’immense régression en cours la pensée est absolument démunie
son retard sera cette fois-ci fatal à l’humanité et à toutes les formes supérieures de la vie
il n’est cependant jamais trop tard pour
panser
si la pensée est démunie c’est parce qu’elle a cessé
de se penser comme soin
comme panser
en ces temps de graves périls
il nous faut
bifurquer
c’est l’absolue nécessité
l'idée dominante est celle d'une division en forme de fourche à deux branches
diviser en deux, à la façon d'une fourche
bifurquer une branche
diviser en deux parties distinctes
qui se prolongent chacune de son côté
dévier
s'orienter
s'écarter
séparer
se détourner
se dédoubler
se diviser
se diriger
fourcher
diverger
changer
être aiguillé
que si maintenant je creuse au-dessous de ces deux solutions opposées je découvrirai un postulat commun : les uns et les autres se placent après l'action X accomplie et représentent le processus de mon activité volontaire par une route MO qui bifurque au point O les lignes OX et OY symbolisant les deux directions que l'abstraction distingue au sein de l'activité continue dont X est le terme essai sur les données immédiates de la conscience
*
avec la connexion planétaire des ordinateurs des smartphones et des foules que tout cela forme les organisations sociales et les individus qui tentent de s’approprier l’évolution foudroyante de la technologie arrivent toujours trop tard
c’est ce que l’on appelle la disruption
se dit
de la décharge électrique qui éclate avec
étincelle
se dit
d'une entreprise
d'un produit
d'un concept
qui créent
une véritable rupture au sein d'un secteur d'activité
en renouvelant radicalement
son fonctionnement
cette immense puissance installe
un immense sentiment d’impuissance qui rend fou
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire