lundi, mai 27, 2024



esquisse 
d’une théorie 
de la dérive psycho-émotionnelle

de la ville moderne 
coquille vide nous n’avons plus grand-chose 
à explorer

certains quartiers si l’on y prête attention  ce que le bruit de fond rend improbable  permettent parfois encore de remonter le courant vers le passé  ici dans cette ruelle derrière cette porte ont vécu des gens se tenait une réunion chantaient des poètes se fomentaient des plans d’évasion

cette nostalgie ne vaut pas celle du présent 



































c’est pourquoi depuis les années 80 en Europe la dérive psycho-géographique a cessé remplacée par un mouvement d’exode vers ce qui restait de campagne et de paysages naturels

la dérive psycho-émotionnelle ne dépend d’aucun paysage d’aucun urbanisme  elle ne dépend que de nous  c’est son côté stoïcien 

il ne s’agit pas et surtout pas de dériver au sens d’un délire  cela ramènerait à l’impasse de l’écriture automatique

et comme l’on pouvait être 
vaincu par Venise à la fin des années 50 

Venise a vaincu Ralph Rumney 

on se perd assez vite 
dans le labyrinthe de ses propres obscurités intérieures
 

il est encore plus évident que la dérive psycho-émotionnelle n’a rien à voir ni à faire avec une psychanalyse pas plus qu’avec un quelconque ésotérisme

de quoi s’agit-il 



fondamentalement 
de s’écarter 
intérieurement radicalement 
des habitudes 
tracées 




















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