samedi, décembre 30, 2023



devoir et vertu


le bien suprême 

du mental est la connaissance 

de 

Dieu  et la vertu suprême 

du mental est de connaître 

Dieu
















Dieu par 

Dieu j'entends 

un étant absolument infini c'est-à-dire 

une substance consistant en 

une infinité d'attributs dont chacun exprime 

une essence éternelle et infinie.



la volonté de Dieu cet asile de l'ignorance



le mental humain 

une connaissance adéquate 

de l'essence éternelle et infinie de Dieu.


nul ne peut avoir Dieu en haine
























Thomas Samuel Kuhn 

mobilise l’histoire des sciences afin d’expliquer la dynamique des sciences non plus d’un point de vue uniquement cognitif mais en tenant compte de facteurs sociaux 

si Kuhn n’est pas le seul ni le premier à avoir tenu cette position c’est son ouvrage majeur La Structure des révolutions scientifiques paru en 1962 qui est généralement considéré comme emblématique et véritablement fondateur de cette approche





























il y développe la thèse d’une science progressant de manière fondamentalement discontinue c’est-à-dire non par accumulation mais par rupture 

ces ruptures appelées révolutions scientifiques sont selon Kuhn analogues à un renversement des représentations des savants ce que les psychologues de la perception appellent un gestalt switch 

pour illustrer ce basculement il emprunte entre autres l’exemple du  canard lapin à Wittgenstein 

selon le regard posé sur ce dessin on y reconnaît alternativement le profil d’un canard ou d’un lapin 

Kuhn transpose ce phénomène à la science

à un instant t correspondant à un état particulier des croyances sociales porteuses d’un point de vue sur la nature le scientifique a une représentation théorique particulière du monde

celle-ci change dès que le point de vue se modifie car on ne peut plus revenir en arrière 

Kuhn nie l'existence d'un point de vue neutre ou objectif car le paradigme est incommensurable

les facteurs influençant les points de vue des scientifiques peuvent être modélisés et analysés par l’épistémologie : il s’agit essentiellement des crises résultant d’une mise en échec fondamentale du cadre scientifique en place, incapable de fournir les outils théoriques et pratiques nécessaires à la résolution d’énigmes scientifiques

en somme, l’évolution de la science selon Kuhn peut être modélisée par une boucle : l’adoption d’un paradigme par la communauté scientifique dure tant qu’il n’y a pas d’obstacle anomalie externe qui le contredise 

lorsque cette anomalie se manifeste une crise s’établit parmi les scientifiques et perdure jusqu’à la résolution du problème et l'adoption d’un nouveau paradigme 

s'ensuit alors un retour à la science normale et ainsi de suite


les concepts de paradigme de  science normale  et de  science révolutionnaire  forment la base du modèle kuhnien de l’évolution de la science


de façon générale en s’appuyant ainsi sur une théorie des révolutions scientifiques Kuhn défend contre Popper l’idée que les théories scientifiques ne sont pas rejetées dès qu’elles ont été réfutées mais seulement quand elles ont pu être remplacées 

ce remplacement est pour partie un phénomène social et donc imitatif dans le sens où il engage une communauté de scientifiques en accord sur un agenda centré sur l’explication de certains phénomènes ou de certaines expériences 

cette communauté est dotée d’une structure qui lui est propre conférences publications...

il n’est pas rare dans l’histoire que plusieurs écoles coexistent pour une même discipline scientifique, éventuellement dans une relation d’opposition et d’ignorance réciproque relatives chacune abordant des problématiques communes à travers des paradigmes différents