être
un souffle
d'année lumière
contre le vertige
de la tentation
du malheur
choses qui ne font que passer
un bateau dont la voile est hissée
l’âge des gens
le printemps l’été l’automne et l’hiver
poésie
faire surgir quelque chose
c'est plein de ruches
éternité
venue
de l'imperceptible convexité
de l’œil
ce par quoi on sait que la terre est ronde
l'éternité est circulaire
mais plate
chaque instant
est
persistance et mémoire
l'horizon dans son absence
est
une hésitation émoussée
ouvre
ces serrures caverneuses
avance
vers ces œuvres rares
une encre noire
creuse son cerne sous sa morsure azur
un peu de neige dans les champs d'aquarelle-orange
vérité exposée
ma mémoire
est claire
transparente
comme les morceaux
de glace
dans mon verre
doré sous la lampe
écho de ce qui tombe
pour comprendre l’importance symbolique de la montagne dans l’Ancien et le Nouveau Testament il faut se rappeler quelle est
la cosmogonie de l’époque
on imagine la terre comme un plateau à fromage qui repose sur des colonnes qui plongent dans le grand abîme et les eaux primordiales tandis que la cloche constitue le firmament sur lequel sont attachés des luminaires le soleil la lune et les étoiles
dans cette compréhension du monde il y a un en haut et un en bas le monde d’en haut qui permet la vie est vu comme le monde de Dieu l’en bas ou l’abîme comme le monde des forces obscures en lutte contre Dieu plus on se rapproche du ciel plus on se rapproche de Dieu
on comprend alors que la montagne possède dans cette symbolique particulière une importance considérable édifier une tour pour aller jusqu’au ciel dans le mythe de la tour de Babel c’est défier Dieu vouloir l’égaler monter sur la montagne comme le font Moïse et Jésus,c’est entrer dans l’univers de Dieu c’est là que Moïse reçoit les tables de la Loi c’est également depuis la montagne univers de Dieu que Jésus donne à son peuple une loi nouvelle ou qu’il se retire pour prier ou qu’il y est transfiguré