samedi, octobre 21, 2023


un  autre 

n’est rien d’autre qu’une projection négative 

de soi 

quelque chose 

d’extérieur

à l’intérieur 

afin 

de comprendre le soi nous 

devons regarder à l’intérieur  

effondrer l’intérieur dans l’extérieur 

afin 

de voir au-delà 



























en d’autres termes 

dissoudre le soi dans quelque chose de plus grand 

d’infini et sans pensée 

c'est ce que nous entendons lorsque nous parlons du 

spectacle du vide 





















 

après tout exister c’est être à la fois emprisonné 

dans une compréhension limitée 

de l’univers et  privilégié  par le fardeau 

de la conscience

 

exister 

c’est effondrer l’intérieur 

dans l’extérieur 

se retrouver face à ...


le spectacle 

du vide



Nietzsche

a finalement tenté d'expliquer que nos vies sont gouvernées par des forces invisibles au-delà de notre compréhension qu'il existe un monde de motivations intérieures cachées derrière un voile dont nous ignorons l'existence. 

notre vaillant combat pour imaginer le fonctionnement de l’univers  notre univers  est finalement inutile  

nous ne pourrons jamais reconnaître les vérités sous-jacentes de l’existence 

toute vérité dépasse l’entendement 

​​

et toute compréhension 

n’est rien d’autre qu’un effleurement 

de la surface 

des profondeurs océaniques… 


par conséquent 

c’est notre destin en tant qu’humains 

d’accepter 


une réalité 

entièrement composée 

d’illusions



















elle eut soudain l'intuition 

de l'éternel retour 

du même


rien ne fut jamais plus comme avant


oui 

sur 

une terre étrangère 

l'amitié est infiniment précieuse 



























une terre étrangère apparaît au 
début en 
dehors 
du monde puis quand 
un visage se rapproche 
le pays se rapproche


alors 

l'esprit compare   

l'être se laisse émouvoir 


une joie timide 

commence à palpiter le cœur




















les hommes
sont tous à la recherche 
du bonheur telle est la commune mesure 
de chacun


compère 

général 

soleil


à l’Angélus les pintades sauvages venaient boire frileusement le long des flaques à la lisière du chemin et si on les effarouchait s’envolaient lourdement tout engourdies et engluées de pluie

puis 

le temps commençait à changer  

vers midi 

une chaleur grasse enveloppait les champs et les arbres accablés  
une fine vapeur dansait et vibrait comme 
un essaim dans le silence 

que seul troublait le stridulement acide 
des criquets

le ciel 
se décomposait 

en boursouflures livides 
qui fonçaient vers le plus tard et se mouvaient pesamment 

d’éclairs et 
de grondements sourdement répercutés 

le soleil ne paraissait 
dans les rares décousures 
des nuages que comme un rayonnement lointain 
d’une pâleur plombée et qui blessait 
le regard


gouverneur de la rosée



*


métaphysique et nihilisme

dévalent le torrent 

de la même source 


pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien 


jamais 

elle ne partit en voyage

parce qu' elle savait que l'espace

n'est qu’une forme a priori

de la sensibilité


l'éthique reste un genre de calcul



















les pins se balancent haut 
dans le ciel 

ils sifflent à perdre haleine et jettent leur mélodie sombre 
dans le grand jour qui rayonne 
sur la forêt 



où est la limite entre bleu et vert 
























tu as joui  

tu préfères les stylos bille  

tu sais à quel insecte tu ressembles le plus 

tu veux sortir 

tu parles anglais  

tu es déjà high 

tu as mal à la gorge 

tu ne peux pas reconnaître les graines d’aneth si tu en vois 

tu sens quelque chose qui brûle  

tu entends un sifflement  

tu entends quelque chose qui gémit qui miaule qui pleure 


peut-on arriver là-bas en 
partant 

d’ici