mardi, octobre 17, 2023


dans 

la Chine la plus archaïque 

le ciel est 

un couvercle hémisphérique tournant autour 

d'une Terre carrée 


dans 

la Grèce homérique

l'Univers est 

une sphère coupée en 

deux par le 

disque 

de la Terre 
















dans 

l'Egypte archaïque

-2500

l'Univers est 

une boîte rectangulaire allongée 

dans le sens Nord-sud 



dans 

la Genèse 

des Hébreux aussi bien que 

dans la mythologie grecque la nuit est 

due à l'absence 

de la lumière 

du Soleil



*




l’enfant s’amuse 

dans les ruines

que contemple le mélancolique


le livre total 

de ton existence est anonyme


la rencontre

tu sondes l’abîme qui te sépare

puis fais 

un pas


un météore traverse mon ciel












il n'y a 

ni vertu
ni pitié 
ni amour 
ni pudeur
ni leurs puissants contraires 
mais rien qu'

une coquille vide 

dansant au haut 
d'une joie qui est aussi la 
douleur   un éclair 
de beauté 
dans un orage 
de forme

feux


notre regard est toujours l'infime partie 

de la multitude























une figure particulière 

indulgente

et assez 

sympathique




avant 
d'être goût le plat est un 
désir




































se laisser flotter 

sur la 

douceur fabriquée

 

se révolter 

de la douceur imposée


un livre est ce curieux objet

qui réfute le principe 

de conservation 

de l'énergie



















le pirate en philosophie vit 

dans le plaisir

mais 

il sait éviter les tentations 


le monde physique nous permet 

d'apercevoir 

des fractures subtiles et essentielles à notre quotidien 


séparé 

de la montagne par l’air que j’ai à respirer 

mais 

la montagne 

c’est l’air encore 


l’air aux lèvres entr’ouvertes 

comme accroché


là 

je heurte


l'opacité ou la transparence

propriétés équivalentes 

d'un même phénomène 

n'exigent pas 

la totalité


le temps qui n'a pas 

de compte à rendre

s'égrenne


glissements


incessants mouvements 

du 

dedans au 

dehors vers la 

découverte 

de la vérité 


la nuit 

dans les rues tortueuses 

je respire


le nomade pense adoucir l'errance

en allant 

dans son sens





















coïncidence silencieuse

réalisation

satori

collier de perles


non-duels sont le retour à la source et l'essence


tout


un œil ouvert

je fais partie de cette œil


















géométrie

la géométrie de l'être n'a pas d'espace


corps

absolu

de jouissance

d'apparition


esprit cœur âme pensée sentiment


réalité

elle s'égoutte

patiente distillation

quand le fruit est mûr l'éveil est parfait


chemin

il se défait à la limite même du pied

quand la fleur s'épanouit l'univers émerge




















ce taillis n'a ni branche ni feuille seule y déborde la poésie


poésie la relation éclatée


un point lumineux

monde


momentanément

météore dans l'épaisseur


personne 

ne connaît la révolution qu'il fait





















qui me voit 

dans la forme emprunte la mauvaise voie



















jour

comme le jour

l'excès du jour

son propre lendemain dans le jour


ADB

la relation compacte appelée monde sera rétablie sur un éclat




embarras

le point vide

dans la durée du temps




il n'y a rien

la compacité de son appui



rouleau 

de pierre 

dans la montagne

sommeil et vent



chemin du vent

le chemin lui-même est vent

le vent qui cesse aussitôt d'être là 


ce jour-là

comme 

un intervalle 

du temps

ou

intervalle 

de temps










poésie 

elle est accordée à l'oubli


qu'elle soit 

de lumière ou 

de matière elle manifeste tantôt 

des aspects ondulatoires tantôt

des aspects corpusculaires


aujourd'hui

retrouver 

un point d'arrivée

ce serait trouver le point de départ


les inventions d'inconnus réclament des formes nouvelles