Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
mercredi, juin 21, 2023
la révélation
essentielle
du désir
c'est que lorsque l'objet est
possédé
il n'est plus désiré
et ainsi de suite parce que l'expérience se reproduit un certain nombre de fois et on fait l'expérience répétée presque scientifique du fait que le désir mimétique est avant tout désir de la distance désir de l'absence désir de ce qui ne se donne pas
elles sont
des paroles qui alertent
le Même
domine et colonise en imposant sa Raison dans l’Histoire
faisant passer toute résistance pour
un état d’inculture
dans ce réductionnisme satisfait et totalitaire
une maladie s’installe
progresse
la marchandisation du monde exacerbée par les langages technologiques en est la forme actuelle s’immisçant dans chaque détail du quotidien et faisant de chacun un collaborateur actif par sa seule docilité à consommer et à se conformer aux règles dictées
le désert croît
emportant tout ce qui permet à la vie
de se refaire
dans
à remarquer l'absence de ciel dans ce tableau d'une scène ensoleillée seules les couleurs blanche et bleue des femmes au loin évoquent le ciel et ses nuages
huile et bois sur carton
Paul Savioz est un jeune homme qui s'ennuie sur ses rives natales du Léman. En quête d'incandescence et d'aventures intérieures, il s'en va terminer ses études à Paris. Il y découvre et le ciel et l'enfer, mais tarde à comprendre qu'il lui faudra une fois choisir, pour sa perte ou son salut, entre ces deux royaumes.
Beaucoup de temps et beaucoup de rencontres lui seront nécessaires pour se souvenir de ceci que la vie humaine a peut-être un sens, et qu'il n'est pas dans la nature de l'homme de se contenter du monde ni du temps. Justin, d'abord, le compagnon d'errances, étudiant en philosophie, l'ami, le frère ; Guillaume, ensuite, l'excentrique catholique tout imprégné de réminiscences du Grand Siècle ; et les femmes, bien sûr : Françoise, d'abord, la flamboyante Françoise, mystique ou bigote, la chose est difficile à débrouiller, scintillante dans le ciel comme la vie parisienne sur la terre ; et puis Emilie, non plus à Paris mais de nouveau en Suisse, douce, pensive et sombre, qui ne croit plus à rien mais s'en désespère. D'égaré, Paul Savioz deviendra guide alors, digne ou indigne, de celle dont il aimerait qu'elle le rejoignît sans que lui-même se perdît dans cette nuit où il l'entrevoit, passante éperdue de l'ombre. Mais n'est-il pas présomptueux d'espérer sauver quiconque ? L'amour des hommes suffit-il à rendre l'espérance ?
Si La Chasse au Cerf est un roman d'amour, c'est d'un amour absolu. Car le roman n'a pas aujourd'hui d'autre tâche que de rappeler à l'homme qu'il n'est pas de fuite possible ni devant l'infini de son âme, ni devant l'éternité de ses destinées.
derrière la pierre il sentait et presque voyait l’âme multipliée grouillante fourmillante de l’ancestrale cité centre du monde où toutes les eaux confluaient de l’esprit humain imprégnant les rues les murs et les parcs
Paris suait l’art il transpirait la mémoire des grands hommes et d’entre ses carrefours exsudait la présence indubitable des chefs-d’œuvre que l’on y avait fabriqués