mercredi, juin 21, 2023


les gouttes d'eau 
comme 

des oiseaux migrateurs qui prennent leur vol tous ensemble 
descendaient à rangs pressés 
du ciel 


elles ne se séparent point

elles ne vont pas à l'aventure pendant la rapide traversée
mais chacune tenant sa place 
attire à elle celle qui la suit 
et le ciel en est plus obscurci qu'au départ 
des hirondelles


nous nous réfugiions 
dans le bois ....



































la révélation

essentielle 

du désir 


c'est que lorsque l'objet est 

possédé 

il n'est plus désiré 































dans la recherche 
il y a 

cette tendance 
de l'objet 
une fois possédé 
à se retirer à nouveau 

et alors là
l'objet est désiré à nouveau 



et ainsi de suite parce que l'expérience se reproduit un certain nombre de fois et on fait l'expérience répétée presque scientifique du fait que le désir mimétique est avant tout désir de la distance désir de l'absence désir de ce qui ne se donne pas






















ma recherche...


un ensemble 

extraordinairement complexe et serré

purement interne


avec 

des courants et 

des contre-courants comme ceux 

de la mer


















l'océan est plus humide aujourd'hui
le vent et les nuages 
sont actifs










tout être aimé

même dans 
une certaine mesure tout être

est 
pour moi comme 
Janus































remarquez que le résultat sera çà et là 
une ligne
mais


même pour dire
 
un 
mot d'
une chose 

et quelquefois même n'en pas parler du tout

j'ai besoin 
de m'en saturer indéfiniment































les échardes pénètrent et s’interpénètrent
 
elles creusent 

des galeries 
de résistance loin 
des chemins balisés 
des tentations 
de devenir courtisan pour obtenir 
du pouvoir 


elles sont 

des paroles qui alertent


























 

et maintenant dans le panorama qui s’agrandit encore c’est P. que je distingue pointant le fait que nous avons inventé l’idolâtrie des païens parce que notre forme d’esprit est idolâtre 

il parle d’une  faute de mystique  dans l’Occident laquelle se situe pour lui à la jonction du paganisme et du christianisme  

pour expliquer
 
un tel désastre 
un désastre mystique, 
un désastre de mystique il faut qu’
une faute 
de MYSTIQUE ait été 
commise



face à ce constat il s’agissait pour P. 
de renouer avec le mystère 
du paganisme 

au-delà 
de l’opposition 
du chrétien au païen
il y a 

un troisième terme  

l’inchrétien 

ce qui est inchrétien c’est qu’une certaine religion chrétienne ait refusé de retrouver ses sources dans le paganisme entendu comme 

cette haute figure 
de l’habitation 
sur terre 

au sein même de la culture occidentale existent ces poussées qui refusent la suffisance s’en évadent tentent de refaire les liens vitaux où la terre peut respirer































le Même 

domine et colonise en imposant sa Raison dans l’Histoire 

faisant passer toute résistance pour 

un état d’inculture 


dans ce réductionnisme satisfait et totalitaire 

une maladie s’installe

progresse


la marchandisation du monde exacerbée par les langages technologiques en est la forme actuelle s’immisçant dans chaque détail du quotidien et faisant de chacun un collaborateur actif par sa seule docilité à consommer et à se conformer aux règles dictées


















 

le désert croît 

emportant tout ce qui permet à la vie 

de se refaire 



















dans 

une zone sablonneuse 
éclairée en partie 
par le soleil 

un enfant émergeant de la partie ombrée court derrière un ballon rouge dans un parc où apparaissent au loin dans une partie verdoyante deux personnages féminins en robe longue l'une blanche l'autre bleue


à remarquer l'absence de ciel dans ce tableau d'une scène ensoleillée seules les couleurs blanche et bleue des femmes au loin évoquent le ciel et ses nuages


huile et bois sur carton



















Paul Savioz est un jeune homme qui s'ennuie sur ses rives natales du Léman. En quête d'incandescence et d'aventures intérieures, il s'en va terminer ses études à Paris. Il y découvre et le ciel et l'enfer, mais tarde à comprendre qu'il lui faudra une fois choisir, pour sa perte ou son salut, entre ces deux royaumes. 

Beaucoup de temps et beaucoup de rencontres lui seront nécessaires pour se souvenir de ceci que la vie humaine a peut-être un sens, et qu'il n'est pas dans la nature de l'homme de se contenter du monde ni du temps. Justin, d'abord, le compagnon d'errances, étudiant en philosophie, l'ami, le frère ; Guillaume, ensuite, l'excentrique catholique tout imprégné de réminiscences du Grand Siècle ; et les femmes, bien sûr : Françoise, d'abord, la flamboyante Françoise, mystique ou bigote, la chose est difficile à débrouiller, scintillante dans le ciel comme la vie parisienne sur la terre ; et puis Emilie, non plus à Paris mais de nouveau en Suisse, douce, pensive et sombre, qui ne croit plus à rien mais s'en désespère. D'égaré, Paul Savioz deviendra guide alors, digne ou indigne, de celle dont il aimerait qu'elle le rejoignît sans que lui-même se perdît dans cette nuit où il l'entrevoit, passante éperdue de l'ombre. Mais n'est-il pas présomptueux d'espérer sauver quiconque ? L'amour des hommes suffit-il à rendre l'espérance ? 

Si La Chasse au Cerf est un roman d'amour, c'est d'un amour absolu. Car le roman n'a pas aujourd'hui d'autre tâche que de rappeler à l'homme qu'il n'est pas de fuite possible ni devant l'infini de son âme, ni devant l'éternité de ses destinées.





derrière la pierre il sentait et presque voyait l’âme multipliée grouillante fourmillante de l’ancestrale cité centre du monde où toutes les eaux confluaient de l’esprit humain imprégnant les rues les murs et les parcs

Paris suait l’art  il transpirait la mémoire des grands hommes et d’entre ses carrefours exsudait la présence indubitable des chefs-d’œuvre que l’on y avait fabriqués




étonnement
rareté 
événement 
nous avons vu paraître ces derniers jours 
un roman  
un véritable et beau roman
construit 
puissant 
pensant 
une architecture d’un haut millier de pages 
peuplée de personnages qui vivent et dont s’impose 
chacun des visages 
un roman total ...