mardi, janvier 10, 2023



multitudes 
d’alvéoles crevassées 

vivantes 
en 
un seul âge 



une grammaire hallucinée 

oxygène 
propulsion 
élément antérieur  

un vêtement de jugement 
un dessin lisible

explosion 
sans origine humaine
sans apparente protection civilisée 






































miroirs fermés
immobiles
j’y projette
toutes mes images
reste accroché aux branches mortes
dalle déduite 
de l’arrachement
énigme
l’effacement
sans percer 
le cœur
un trajet simple 
au-delà des fracas 
de matières 
dont le poids oxydé se dissout
le contact 
efface la durée
ce passage 
que les mémoires inventent
débordant l’asymétrie 
d’où
l’unique infini et multiple
fidèle
en cela immortelle
perdre 
chaque instant 
dans la ouate 
de l’humus 
antennes au nombre sans fin 
captent 
transmettent 
leurs sempiternelles 
moissons
posée là 
l’absence évidente 
un départ
senteurs concassées
perles sèches
l’éveilleur 
trame sans cesse
des hauteurs 
évanescentes à la chute
l’eau ronge 
s’applique 
à inverser le ciel
l’incline 
vers la coupe 
en défaisant le poids
une vision 
retenue dans le pli
tant de poids à l’univers
d’immédiat retourné
ce déroulé 
au but qu’on lui prête
traces partagées 
enracinent le sens 
modulations sur l’accroc 
bruissant
sablier 
d’aspérités non-régulées
une coquille vide
déposée 
hors de son temps
appose à l’hirsute 
sa spirale lisse
enchevêtrée
l’hiver renversé
pailles 
de clarté fileuses 
nues
dans l’habit nouveau
cette fois déroulé 
montrant 
ainsi la pente
souffle 
harmonise le sec
retenir l’équilibre
saillir 
aplomb d’air des profondeurs



































poésie
du lieu de naissance

état intermédiaire 
entre la naissance et le début de la maladie 
mortelle

































poésie 
des rêves 

état intermédiaire 
entre la sortie du sommeil profond et le réveil 
caractérisé par les apparences
oniriques


poésie
de la méditation
 
état intermédiaire 
entre l'entrée et la sortie du recueillement 
méditatif


poésie
du moment de la mort

état intermédiaire 
entre le début de la maladie mortelle et la fin des dissolutions 
ou la fin de la claire lumière 
fondamentale


poésie
de la Réalité 

état intermédiaire 
entre le lever de la claire lumière fondamentale de la mort 
et la fin des visions pures de la Réalité absolue 

ou 

entre le moment 
où prend fin la claire lumière fondamentale 
de la mort et la fin des visions pures 
de la Réalité 




poésie
du devenir


état intermédiaire 
entre le lever des apparences karmiques 
et le moment de la conception qui marque 
la renaissance































elle dit une 

prière à la vie


car l'ami assurément n'aime point l'ami

autrement que je t'aime

mystérieuse vie



















joies ou pleurs   plaisirs ou douleurs

de toi reçu

ô vie que j'aime

me sont toujours bienvenus




Nietzsche 
sera très impressionné
par ce poème que la jeune Lou Von Salomé 
dont il tombera amoureux 
écrit à l'automne 
1881



*




rien 
d’inquiétant 
ni de triste ne saurait 
jamais troubler l’humeur d’
un philosophe chez lequel la connaissance 
du pire se confond invariablement avec le sentiment 
du meilleur















tout 
ce qui existe 
possède la vie et pour Nietzsche cette vie est 

une puissance 
une force 

le vivant 
c'est ce qui cherche 
à dépenser 
sa force

tout est volonté de puissance car tout est désir vital d'utiliser la force qui est contenu en soi   à l'échelle humaine celle-ci se dévoile à chaque fois qu'un homme pense agit parle et se meut chaque fois que quelqu'un fait quoique ce soit c'est pour exprimer sa force et donc pour tenter d'augmenter sa puissance 


efficacité importance intensité 
poids pouvoir puissance 
relief solidité



























comme propriété des êtres ou des choses

comme propriété des êtres vivants 

énergie pouvoir d'agir

puissance d'action physique

force physique  force musculaire

capacité de l'esprit  possibilités intellectuelles et morales

force morale force de caractère





métaphysique 

de 
la volonté
 
de 
puissance


I

l'univers est 

un grand tout infini et éternel 

composé de forces 

qui 

s'entrechoquent 

se dépensent et se recomposent 


II


ces forces 

qui veulent se dépenser à travers ce qui existe 

génèrent

une motivation intérieure 

qui est

une volonté de puissance 




III


tous 

les êtres humains 

sont donc naturellement munis d'

une volonté de puissance


IV


il existe 

différentes façons d'acquérir 

de la puissance 

car il existe différents niveaux et différentes natures 

de puissance et de force


V


la question 

philosophico-morale 

la plus importante est 

de juger 

quelles sont les meilleures façons d'exprimer 

cette volonté 

de puissance 

et d'en tirer

des valeurs pour déterminer ce qui est 

Bien ou Mal



VI


toutefois pour déterminer ces valeurs il faut connaître les vraies raisons qui se cachent derrière les choix que semblent faire les hommes entre les différentes façons d'exprimer leur volonté de puissance car celle-ci peut dégénérer se pervertir et même plus grave encore porter atteinte à la vie elle-même





lorsqu'on 
détourne le sérieux 
de la volonté de survivre et 
d'accroître ses forces physiques 

c'est-à-dire 
lorsqu'on se détourne 
de la vie 

qu'est-ce donc 
sinon 

la 
recette 
même
 
de la décadence 


?