vendredi, novembre 24, 2023







La loi de Godwin 

une loi empirique énoncée en 1990 par Mike Godwin 
d'abord relative au réseau Usenet 
puis étendue à Internet 



























plus une discussion en ligne se prolonge 

plus la probabilité d'y trouver 

une comparaison impliquant 

les nazis ou Adolf Hitler 

s’approche 

de un
















dans un débat atteindre le point de Godwin revient à signifier à son interlocuteur que son crédit est dorénavant compromis par sa vérification de la loi de Godwin. 

par extension du fait de la polysémie du mot  point  signifiant à la fois  argument  et  point  en anglais des  points de Godwin  sont parfois attribués à cet interlocuteur


au départ relative aux discussions sur des forums virtuels la loi de Godwin peut s'appliquer à tout type de conversation ou débat  

l'un des interlocuteurs atteint le point de Godwin lorsqu’il en réfère au nazisme à Hitler ou à la Shoah pour disqualifier l’argumentation de son adversaire


Godwin distingue cette loi de l'erreur logique désignée par la pseudo-locution latine reductio ad Hitlerum attestée depuis les années 19503 qui est une spécialisation de l’argumentum ad hominem et de l’argumentum ad personam locutions antérieures 

la loi de Godwin introduit l'idée selon laquelle un tel argument est inévitable dans un débat qui s'éternise


*


Reductio ad Hitlerum 

une expression ironique ou sarcastique due au philosophe Leo Strauss qui l'utilise pour la première fois en 1953 et désignant sous forme de locution latine le procédé rhétorique consistant à disqualifier les arguments d'un adversaire en les associant à Adolf Hitler

 

argumentum ad hominem 

un argument de rhétorique qui consiste à attaquer son adversaire sur la cohérence de ses propos en lui opposant ses propres paroles ou ses propres actions


cette attaque est distincte de l'argumentum ad personam qui est fréquemment considéré comme une manœuvre déloyale visant à discréditer son adversaire sans lui répondre sur le fond 


une réplique ad personam s'oppose donc en attaquant la personne à une argumentation ad rem qui s'attacherait aux faits




l'argument ad hominem ou ex concessis 

est le 16e stratagème recensé par 

Arthur Schopenhauer dans son opuscule 
La Dialectique éristique

quand l’adversaire fait une affirmation, nous devons chercher à savoir si elle n’est pas d’une certaine façon et ne serait-ce qu’en apparence en contradiction avec quelque chose qu’il a dit ou admis auparavant ou avec les principes d’une école ou d’une secte dont il a fait l’éloge ou avec les actes des adeptes de cette secte qu’ils soient sincères ou non, ou avec ses propres faits et gestes

si par exemple 

il prend parti en faveur 

du suicide il faut s’écrier aussitôt 

pourquoi ne te pends-tu pas 

ou bien 

s’il affirme 

par exemple que Berlin est 

une ville désagréable on s’écrie aussitôt 

pourquoi ne prends-tu pas la première diligence 
















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