mardi, octobre 31, 2023




né à Anvers en 1941 
et décédé à Paris en 2021 

Werner Lambersy 

est 
un poète belge 
d'expression francophone
































il choisit d'écrire en français bien qu'il soit issu d'un milieu néerlandophone : acte de résistance et d'antifascisme par rapport à son histoire personnelle dit-il dont l'emblème inconscient guide toute son écriture comme nous l'indiqueront les notes de synthèse et le rôle qu'il assigne à l'écriture poétique


de ses voyages en Orient Lambersy retire une vision cosmogonique omniprésente dans sa recherche poétique : elle fait aussi bien référence aux anciens cultes grecs ou romains qu'aux philosophies de l'Inde ou du Japon 

quant à la pensée chinoise Lambersy lui est redevable d'un certain sens pratique de la notion qu'y jouent les objets et de la sérénité incarnée dans le sens de leurs usages ou de leur contemplation 

de la pensée extrême-orientale Lambersy retire aussi ce sens des distances des blancs entre chaque fragment du discours ou de la pensée et d'une recherche architecturale tour à tour dépouillée et complexe

dans la pensée chinoise Lambersy découvre le sens du concret et l'attention accordée à une leçon de vie pratique plutôt qu'aux spéculations intellectuelles


l'écriture poétique de Lambersy est un amalgame entre deux types de sensibilité qu'il réussit à marier : 

l'occidentale où la pensée philosophique et l'aphorisme comme le recours à des termes abstraits qualifie le style  

l'orientale où le poète puise plus qu'une philosophie le sens d'un formalisme et d'une pensée paradoxale qui imprègnent toujours plus son écriture jusqu'à lui donner comme dans L'Arche et la cloche le Prix Maurice Carême 1988 un équilibre abouti


après avoir exercé divers métiers Werner Lambersy fut pendant de nombreuses années attaché littéraire au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris


son œuvre est traduite dans plus d'une dizaine de langues et il a reçu de nombreux prix




Et c’est de vivre qu’il s’agit…



et c’est de vivre

qu’il s’agit


de s’agiter sans hâte


rythmes et cadences

sans rien casser de l’onde


d’être vitesse exacte

avec le son qui va

d’être en mesure

de la lumière magnifique



la fine épée de l'éphémère

tout ça grâce à l'amour

des océans de plumes sur

la peau enfantine

de nos âmes






















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire