samedi, septembre 02, 2023


en moi s’ébroue 

un delphinarium nocturne


 

ça commence par une sensation qui vient 
dans la nuit comme 
dans la bouche 


 

et ma langue

ayant brillé  s’est enfoncée profond en moi

épousant le chemin 

du sang





















petite torche 

de parole à la main


 


le poète nous guide 
dans un entrelacs 
d’images 
de rêves 
de souvenirs proches et lointains
 
impossible 
de ne pas être embarqué par les dauphins que nous sommes 
désormais au milieu 
d’un bain 
de vapeur 


 


parlant la langue 

des briquets

et celle 

du frottement peau contre peau


 


Aristov sait les impouvoirs prodigieux 

de la langue  il ne cesse jamais 

de dire au plus près 

de ses limites


 















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