elle regarde
les pages mais voit plus
qu’
une nuit infinie
de traits
blancs
son esprit
volette
d’
un signe à l’autre
puis s’évanouit à son tour dans l’air
comme
les vagues
de voix blanches
le bruit
d’
une sirène
casse le silence revenu
elle retrouve
son esprit en miettes entre
ses doigts
par
la pensée
elle touche le livre
du crépuscule
tantôt couronnée
tantôt éreintée elle ne se complairait pas à se reposer
un roman
un voyage
un conseil
un discours
un dîner
elle ne possède pas l’ambition qu’on lui prête
trop négligente
trop volatile
peut-être juste trop humaine
avec cette fâcheuse tendance à arpenter les chemins buissonniers de l’existence en faisant danser sa plume d’
une insolente lucidité
le bonheur taillé en art de vivre glisse en elle
comme
une considération
plus intéressante
que l’argent et les fastes politiques
c’est ce qui la rend si
pétillante
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