dimanche, avril 16, 2023



l’histoire 
de la tour de Babel 
est fameuse  

le mythe 
de la confusion des langues 
et de la perte d’

un idiome originel 
donné par 
Dieu lui-même 
totalement accordé au monde 
n’a cessé de travailler 
la poésie en quête 
de cette langue autre 

peut-être 
faudra-t-il l’associer 
à cette mythologie sumérienne
au final infiniment plus recevable
des astres et 
de l’écriture 




































rappelant que 
la constellation 
le signe 
se détachent d’abord sur 
une myriade 
d’autres constellations possibles
et pourquoi pas 
perpétuellement changeantes

que l’écriture 
de ce fait 
naît d’abord de ce fonds
infini
dont la poésie garde 
le souvenir

y gagnerait assurément 
en clarté 
la séculaire prédilection 
de la poésie
pour les constellations 

car 
la poésie 
ne se résume pas 
au songe

prise entre 
le rêve 
de signes infiniment mobiles et 
le souci 
de sa cristallisation accomplie 
ici et maintenant 
elle ne peut que se reconnaître 
dans cette merveilleuse 
inauguration 
du signe

la rejouant toujours
la poésie 
n’aura 
de cesse 
de réinstaurer ce partage 
du sensible si fondamental... 

tout en interrogeant 
radicalement son geste même

elle n’aura 
de cesse 
de tracer à même la terre 
des constellations habitables... 

à condition peut-être 
de récuser par avance 
toute fixation 
mortifère
































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