Gustave Roud regarde le monde à l’œil nu et la nature ne le distrait pas On ne sait quel espace amical et tout à la fois défiant le sépare des ciels et des moissons dont il nous entretient Pourtant je vais et je viens à l’aise dans son univers Je me dis : il se peut que tout ne soit pas mensonge et mythe dans les contes qu’on m’a faits Il se peut qu’il existe en chacun de nous une langue silencieuse et secrète d’avant le langage bruyant et dans le monde à l’abri de notre esprit un univers premier de coutumes joyeuses où Gustave Roud s’est une fois pour toutes établi Jean Paulhan Œuvres complètes V Critique littéraire II p. 29
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