lundi, décembre 26, 2022


la méditation 

sur le Soi est ce qui me sauve


le temps 

se dissoudra alors en vous et non pas 

vous dans le temps


le temps se renverse

sur mes lèvres

sans mémoire de l'emplacement



















mon rêve 

m'est propre 


personne ne peut le voir


pareillement 

mon monde m' est propre




rien avant la mer
 
une table est face au monde

comme 

un ultime point d'appui 

un ultime
 
retranchement




le fait 

je ne suis pas les vêtements que je porte 
 
est facilement compris 


le fait  

je ne suis pas le corps 

ne peut être compris sans la grâce 





l’épervier a la douceur de ma voix




dans tous les cas 
n’oubliez pas que même absorbé dans le Soi 
le corps doit être 
bien soigné 



























imaginez 

quelle serait votre apparence 

sans le corps 


?


garder 

à l’esprit ce que vous venez d’entendre 


le prendre 

comme sujet de méditation sera le meilleur 

des remèdes



















à travers la pratique d’

une telle méditation

vous assisterez à 

une transformation constante

jusqu’à ce que vous atteigniez 

un état 

où il n’y a plus de changement



le bruit des feuilles est le bruit des feuilles

le silence

une nécessité heureuse 



reconnaissez 

que vous êtes sans exigence


votre véritable nature est là spontanément


ne la dérangez pas 

avec le mental


dehors 

ni pluie ni vent c'est la nuit

et ce n'est pas encore l'approche du matin




vivez 

une vie sans attente


tout se passe au sol

au ras du sol

la clarté défait la chair


alors 

automatiquement 

les attachements s’en iront























Beauté, notre souci

Samantha Walton 

vit à Bristol et enseigne la Littérature Moderne 
à l’université de Bath Spa

Elle s’est spécialisée dans l’étude des liens 
entre santé mentale et nature.





























L’idée que nous pouvons nous guérir grâce à la nature n’est certes pas récente, mais elle est de nouveau à l’ordre du jour depuis qu’on a établi scientifiquement que la nature avait une action curative indéniable.

En s’appuyant sur certains éléments (l’eau, l’air), certains environnements (les montagnes, la forêt, le jardin, le parc) ou certaines activités (cultiver, jardiner, nager, se promener) dont les effets bénéfiques sont, depuis des temps très anciens, attestés, Samantha Walton retrace l’histoire de nos relations avec la nature réelle avant de s’interroger sur les projets de développement d’une nature « virtuelle » capable de se substituer voire de remplacer la nature « réelle ».

Comment devons-nous penser 
la nature,
est-elle propice à notre bien-être 


Où est-elle 


A-t-elle jamais existé 

?

Au fond d’un jardin, au sommet des montagnes, dans la forêt, dans l’eau vive, dans des sources sacrées.

En s’adossant à l’histoire, à la science, à la littérature et à l’art, Walton établit que face à une crise sans précédent, à l’injustice sociale, à la dévastation environnementale, à la « solastalgie », les bienfaits issus de la communion avec la nature ne sont pas des chimères, tout en nous mettant aussi en garde contre les nombreuses récupérations opportunistes et capitalistes de ces « cures de nature ». 

Volontiers provocatrice, Walton appelle de ses vœux des actions radicales à un moment où l’environnement est à la fois une source d’anxiété et une source de guérison.










Editions Corti






La solastalgie 

est une forme de souffrance et de détresse psychique ou existentielle causée par les changements environnementaux passés, actuels ou attendus, en particulier concernant la destruction des écosystèmes et de la biodiversité, et par extension le réchauffement climatique. 

Elle se rapproche en cela de l'éco-anxiété.

Le concept de solastalgie a été inventé en 2003 par le philosophe australien de l’environnement Glenn Albrecht et s’applique à certains liens entre la santé humaine et la santé environnementale, ce qui inclut la santé des écosystèmes, en particulier à travers « les effets cumulatifs des changements climatiques et environnementaux sur la santé mentale, émotionnelle et spirituelle »

On distingue la solastalgie, liée à un deuil de ce qui est déjà perdu, de l'éco-anxiété, liée à ce qui peut arriver (associée à un stress pré-traumatique, en référence au stress post-traumatique). 

Les changements (potentiellement cataclysmiques et d'ampleur planétaire si rien n'est fait à la mesure du problème) semblent déjà en cours et au moins pour partie définitifs ; pour Vaishnavi Bhamidi (2019), ils sont tels que « le degré de traumatisme psychologique auquel un phénomène aussi répandu que le changement climatique peut donner lieu est sans précédent »

La médecin Alice Desbiolles décrit la solastalgie comme « l'expression du lien qui existe entre la détresse des écosystèmes et la détresse psychologique, quand la première engendre la seconde »

Selon Baptiste Morizot, la solastalgie fait partie des « signaux faibles » qui intéressent les prospectivistes ; 

« nous ne sommes plus « chez nous » », semble penser un nombre croissant d'êtres humains qui ne reconnaissent plus « leur » ou « la » planète, notamment parce que « le climat qui préside à toutes les dynamiques écologiques est perturbé. ».

Selon une étude parue en 2019, « Compte tenu de la rapidité et de l'ampleur des changements climatiques ainsi que de la perte de biodiversité, de la pollution, de la déforestation, de l'extraction débridée de ressources et d'autres problèmes environnementaux, de plus en plus de personnes seront confrontées à la solastalgie »





Le mot anglais solastalgia est un néologisme inventé en 2003 par le philosophe australien de l'environnement Glenn Albrecht, qui publie un premier article consacré à cette notion en 20056.

C'est une combinaison de deux mots :

le nom latin sōlācium (consolation, réconfort) ou le verbe sōlor, sōlārī, qui désignent l'atténuation d'une détresse ou le fait d'apporter un réconfort, une consolation face à des événements pénibles

le suffixe -stalgia, tiré du nom nostalgie par coupure non étymologique (dans lequel le nom grec -algia évoque la douleur physique, la maladie ou, dans le cas présent, la douleur morale).

Selon E.P. Richards (2018), le concept a été construit par Glenn Albrecht pour servir de référence fantôme ou pour offrir une similitude structurelle avec le concept de nostalgie, ce qui fait qu'une référence de lieu lui est incorporée. 

La solastalgie serait donc la douleur morale (voire une maladie nouvelle) causée par la perte (avec manque de réconfort et sentiment d'isolement) liée à l'état actuel d'un habitat naturel et de lieu ou territoires de vie

C'est aussi la douleur ressentie lorsqu'on prend conscience que l'endroit où l'on réside et/ou qu'on aime est dégradé (irrémédiablement ou pour très longtemps aux échelles humaines de temps). 

La solastalgie a donc quelque chose à voir avec un mal du pays notamment projeté vers le futur.





















 


de la fumée de la cendre 
une illusion et même plus une illusion 


voici l'homme

dans l'immobilité héraldique des choses

aubépine

rossignol

lait de chèvre

voici l'homme

écoutant racler la limaille de fer dans le fond de ses veines



le saule fragile supporte mieux que 
le saule blanc les terres fortes et froides



















même 

s’ils ont tendance à devenir plus rares et moins actifs 

les micro-organismes que sont les livres restent 

inscrits dans nos corps


ces dispositifs offrent des formes de vies illimitées 

aussi vastes et variées et vraies que fictives


ils nous apprennent et nous parasitent 

ce sont de formidables distributeurs d’expériences



ça marche ça marche

et en dépit d'incertitudes de détail

elle peut m'assurer

que son alphabet est le bon




quand 

quelqu’un dit  

j’explore le subtil 

qu’est-ce que ça signifie 


cela 
évidemment 
concerne la conscience 
la sensation 

je suis  

qui n’a 
pas de forme 
pas de couleur  

qui a 
une saveur 
celle de la conscience d’être




le manque de pluie 
a fait tomber les feuilles de l'arbre à papillons 
dans le brouillard et même plus 
le brouillard



la poésie est née 

comme

un questionnement du temps

 

les désirs 

sont associés à sa nature 


votre connaissance du monde dépend de votre conscience


le singulier

ne sort que la nuit















48

plus 

nous avançons 

dans la conscience de ce qui est 


plus 

nous nous libérons 

des références du passé et des craintes du futur


et plus 

nous sommes 

riches de ce qui est présent




















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le sage n'externalise plus 

c'est pour cela qu'il peut accueillir les autres 

avec bienveillance et que les autres peuvent venir vers lui



50


la peur de la mort comme la peur de l'inconnu sont les deux failles qui permettent de manipuler les êtres humains

le sage est celui qui a résolu ces deux peurs

il se vit comme le fils de l'énergie de vie il est donc éternel

cette énergie de vie étant présente sous de multiples formes où qu'il aille il y aura les ressources pour qu'il puisse vivre



























les mots et la réalité

il y a eu 

des périodes dans l'histoire des diverses cultures où le langage de la spiritualité a été clair précis et exhaustif


A l'époque présente 
il est confus
insuffisant pour les faits et dangereusement équivoque 

manquant d'
un vocabulaire convenable les gens ont de la difficulté non seulement à réfléchir aux questions les plus importantes de la vie mais même à se rendre compte que ces questions existent
 
les mots 
peuvent causer de la confusion et créer 
des enchevêtrements

l'absence de mots engendre 
une obscurité totale