mardi, septembre 20, 2022

un secret 

un fantôme

un silence résigné


les feux follets dansaient encore 

 


une charge électrique 

un orage


le désir des vagues















 

une silhouette 

brulée dans le contre jour

insistante 

comme 


une ombre


un instant 

j’ai cru que c’était moi



on avançait 

lentement vers la plage

on ne voulait pas froisser le sable


l’empreinte des vagues



au bout d'un moment 

nous posâmes 

le livre délaissant l'information au sujet de la Présence 

pour simplement être 

la Présence


immédiatement 

cette Présence étrangement vibrante sembla envelopper 

toutes choses


les explications s'étaient tues


seule 

était la paix

pleine de douceur


les discours à propos du parfum 

ne sont pas le parfum


un certain moment

nous devons délaisser explications et commentaires

pour simplement 

être
















une fois mis dans le moteur 

il y a mot

dans motus aussi ça

tourne à n’en plus savoir

s’y fier est 

une erreur

une œillère 

qu’elle soulève pour voir qui la saisit

pour 

un royaume
















sans frontières ni

rien au final seule

l’avancée tient lieu de domaine

l’accroit au fil

chevaux-léger pâli poli par les sueurs 

y a que le plomb à garder la verticale toute

la masse est dans la boite


















chaussures vides

secrète sa propre fin ne sait pas ce dont 

il est capable et l’oublie

trop souvent pourtant l’œil 

un de chaque côté

brille d’un éclat net intraduisible offrant

de réelles opportunités

le handicap n’était pas tel que la

course puisse être dite

perdue d’avance ou plutôt si 

raison de plus


Cheval porteur

Bruno Fern

Publie.net

2008