lundi, juin 06, 2022


Nisarga 

nature naturellement 

d’où le nom de Nisargadatta

ce qui est donné spontanément ce qui vient naturellement


Turya 

c’est le quatrième état

Dieu  Narayana est le quatrième état

correspond à la conscience pure corps supra causal

il s’appelle  le Seigneur des Trois Mondes  parce que cet état est au-delà des trois autres états Éveil Rêve Sommeil Profond ou des trois mondes le paradis terrestre le monde des mortels le monde de l’oubli correspondant au corps grossier corps subtil et corps causal 

il peut être considéré comme un état mais aussi comme la trame le support de tous les états

il est alors immuable inchangé quelques soient les changements apparents liés aux états

























 

le pouvoir de perception est universel 

la loi c'est aussi

avoir confiance en la volonté de 

l'unique


vous êtes dans le bon chemin

jeune fille 

appuyez


*



elle emporte 

l'évidence sur ses épaules


elle garde

le souvenir des vagues dans ses entrepôts de sel


*


se souvenir 

de celui qui oublie par où passe 

le chemin


















dénomination

soignon chèvre st maure
pasquier pain bretzel nature
danette chocolat noir extra
fromage frais
valmarin emmental râpé
lardons nature
oeufs frais moyen gros au sol 
orange dessert  filet
bio kiwi
bio avocat
bio concombre long lisse
feuille de chêne rouge
tomate grappe



la dénomination de la denrée alimentaire est sa dénomination légale en l'absence d'une telle dénomination la dénomination de la denrée est son nom usuel à défaut d'un tel nom ou si celui-ci n'est pas utilisé un nom descriptif est à indiquer


*
























194
213
139
186
164
218
149
264
299
299
399
179
129
105
121

colruyt

02062022

1633

Mylène




















tu 
n'es 
qu'

un souffle


asservi 

à toutes les influences célestes

qui à toute heure affligent cette habitation

où tu te tiens


tu n'es que la dupe de la mort

car tu t'efforces de l'éviter par ta fuite

tout en courant sans cesse vers elle


mesure pour mesure


















tu n'es pas noble

car tous les avantages dont tu bénéficies

se nourrissent de bassesse 


tu n'as rien d'un vaillant

car tu redoutes la très tendre et douce langue

d'un pauvre serpent


le meilleur de ton repos est le sommeil

que souvent tu courtises


pourtant tu crains bêtement

ta mort

qui n'est rien de plus


tu n'as pas d'existence

car tu subsistes grâce à plusieurs milliers de grains

qui naissent de la poussière


mesure pour mesure


*



le monde 

tel que vous le percevez

la vie que vous pensez vivre 

la personne que vous pensez être 

apparaissent au sein de la conscience 

que vous êtes véritablement


comme conscience

vous êtes le témoin silencieux et impersonnel 

de tout ce qui se manifeste et apparaît


l'observation et l'expérience directe 

de cette vérité intemporelle 

est ce qu'on appelle


la liberté ou l'éveil


















si 

les grands de la terre pouvaient tonner 

comme Jupiter 

jamais Jupiter ne serait en paix 


le plus pauvre petit officier occuperait sans cesse 

son ciel à tonner 

 

on n'entendrait que le tonnerre


mesure pour mesure





















ciel miséricordieux 

toi

tu fendras plutôt des traits sulfureux de ta foudre 

le chêne noueux et rebelle à la cognée

que le doux myrte 


mais l'homme

l'homme orgueilleux

revêtu 

d'

une autorité 

d'

un moment

lui qui connaît le moins ce dont il est le plus sûr 

lui 
le plus 
ignorant 
de ce dont 
il est le plus assuré

son existence 
fragile comme le verre

son essence 
transparente comme le cristal 

il se plaît comme 

un singe 

en fureur à des actions si extravagantes à la face du ciel

qu'il fait pleurer les anges

qui

s'ils étaient sujets aux mêmes caprices que nous 

riraient à en devenir mortels



mesure pour mesure



*



la 
personnalité 
n'est qu'

un costume 

porté temporairement par la 

conscience


il y a 

un espace en vous 

qui ne peut être touché ou manipulé par le mental 


il ne croit pas en votre mental


c'

est 

l'

espace 

de 

l'

Être








































FAUT-IL ENCORE FRÉQUENTER LES SALLES DE CINÉMA 
























Sollers 

écrit de façon directe ce qu’il pense du cinéma en 1989 dans 

un texte 

Plus de Cinéma 

 


une constatation simple 

mon corps 

ne se retrouve plus dans 

une salle de cinéma 

mon cerveau ne transmet plus à mon corps l’ordre d’aller dans 

une salle de cinéma


c’est 

un phénomène 

qui date déjà d’une dizaine d’années


mon cas est-il purement singulier ou est-il le symptôme d’

une physiologie plus profonde 

qui est en cours de reconstruction 

dans l’espace et le temps 


entrer dans 

une salle de cinéma 

n’appartient plus du tout à ma pérégrination 

physiologique et psychique


le cinéma est le marché du contre fantasme 


je m ’y ennuie instantanément


au bout de deux minutes 

j’ai compris ce qui se passe et ce qu’il va se passer


la rhétorique qui se déploie est fermée

bloquante 

une déperdition 

d’imagination pour moi


la connerie

c’est 

l’auto intoxication sur la prétendue possibilité 

de faire coïncider l’image et le son


c’est désormais quelque chose 

que je ne supporte plus


j’ai toujours été partisan de l’image gui sort du son

puis j’ai décidé d’en parler 

parce que ça n’intéressait personne


le cinéma pense tellement peu 

que ce n’est pas la peine de perdre son temps


ce qui ne pense pas me retarde


au cinéma

on dit aux spectateurs 

vous êtes en train de voir ce que vous voyez 


c’est 

une escroquerie


les cinéastes qui ont essayé d’introduire 

un doute là-dessus 

ont fait ce qu’ils ont pu


Godard d’accord

un son une image


et puis

au bout d’un moment

quel ennui 


c’est tellement évident


mais ça impressionne toujours les gens 

qui croient qu’ils ont vu vraiment ce qu’ils voyaient 

ce qu’ils ont entendu ... 


mais dès qu’on propose des choses qui se voient

il me semble que le silence

est préférable






















alentour du poème qui nomme tout silencieusement


soudain 
aussi râblé qu’

une coquille

aussi 
long qu’

un convoi

et dans ces moments-là peut-être moi

un peu plus terre que bête























je 
parlerais haut pour ne rien dire 
dans

un langage

qui ferait sourire le temps


je me hisse

je suis 

l'axe autour duquel bougent les mondes


la poésie 

frotte les corps habités 

comme des tissus


comme 

la charpente qui craque


voici que ma vieille mère me commande 

aussi la grêle


























en constituant son immense 

bibliothèque ...

elle se réfère 

à la mémoire de deux manières 
































en réunissant livres et images qui conservent la mémoire de la pensée discursive et figurative du passé mais aussi en concevant la disposition puis l'architecture de la bibliothèque comme 

une spatialisation 
de la mémoire

un moyen mnémotechnique 
pour retrouver les livres 
et comme 

un mode de pensée




disposer 

en terrasses successives des valeurs poétiques tenables en rapport prémédités avec la pyramide .... pour obtenir le feu non vu indécomposable