mercredi, janvier 26, 2022


un message

qu’attend-on d’autre de la vie 


?


sinon qu’

un jour elle nous fasse 

un signe
























dépêché par le hasard

quelqu’un appelait à l’aide

un petit bout de papier plié en quatre


il était contenu dans 

un biscuit auquel avec 

un peu d’imagination

on aurait pu trouver 

une vague forme de coquillage


de ces coquillages que l’on porte à l’oreille afin d’entendre le bruit qu’y fait la mer au loin ou que les courants déposent sur le sable du rivage


j’ai sorti 
le papier du gâteau en miettes 
et j’ai lu les mots qui étaient inscrits dessus


au secours ! 

disait le message


je suis 

prisonnière dans le quartier chinois




























la Beauté est vérité 

la vérité Beauté 

c’est tout

ce que tu sais sur terre 

et tout ce que tu as besoin de savoir 







La poésie de la terre ne meurt jamais

est un vers extrait d'un poème de John Keats, Voici deux cents ans exactement que le poète anglais nous a quittés, et ce vers résonne encore, quand notre planète semble menacée. 

La première partie de ce livre est consacrée à sa correspondance avec sa famille, ses amis et sa fiancée, Fanny Brawne. 

Ses lettres révèlent celles d'un grand poète, fragile mais déterminé.

La seconde partie rassemble un florilège de poèmes essentiels pour mieux saisir sa façon si personnelle d'habiter poétiquement le monde. 

La sensibilité de John Keats a fort heureusement réussi à traverser deux siècles pour parvenir jusqu'à nous, et sa poésie qui ne meurt jamais continue de nous enchanter.


*



ce qui m’étonne  plus que tout le reste

c’est la tonalité

la couleur

l’ardoise

la pierre

la mousse

le varech  

ou

si je puis m’exprimer ainsi

l’intelligence

l’expression de ces endroits






















au projet 

marchand elle oppose 

celui de

 

pieds nus sur la terre sacrée


qu’elle 

ne cite 

qu’implicitement 


dansons pieds nus sur la terre grasse 


*




















chose étrange

quand 
l’homme est sous la menace 
d’

un péril inévitable


quand les derniers espoirs le quittent

il se libère de tous les pénibles devoirs 

que lui imposent ses rapports 

avec ses proches

avec l’humanité

l’avenir de la civilisation

le progrès etc.


il 
se trouve alors 
devant

une question extrêmement simple

celle de sa propre

personnalité

infime et solitaire


philosophie de la tragédie

lent retour


S.

avait déjà survécu à quelques-uns qui

lui étaient devenus proches 

il n’éprouvait plus de nostalgie mais souvent 

un plaisir d’exister généreux

et parfois 

un besoin animal 

d’être sauvé qui pesait sur les paupières




j’occupe 

une tâche de lumière 

elle se déplace 

et comme si le temps la libérait 

elle m’accompagne partout où je vais 

et je me retrouve en elle tel que je me rêve

mais à la condition qu’il s’agisse d’

un vrai déplacement dans

un espace vrai et sous la loi d’

un vrai temps