samedi, décembre 31, 2022





plutôt 
être de l’eau

































perpétuellement en mouvement
de la source à la mer

du nuage à la terre
et inversement

ou bien 
être faite d’air

qui lui aussi s’échappe
même si on le retient farouchement





elle entend les oiseaux dehors 

qui continuent leur concert perpétuel dialogue entre 
les merles et les pies les martinets et les pigeons les moineaux 
les mésanges

elle les reconnaît tous 

ils ont été son plus grand bonheur
 
avant les voyages
avant les hommes 
avant la musique 
avant le soleil
avant les fleurs et les fruits et tous les arbres du printemps

les oiseaux et seulement eux    

orpheline























l’allégresse est une ivresse autonome du présent qu’on ne peut obliger personne à partager ce qui fait de son totalitarisme inné une absence de contrainte pour l’autre 

elle est une alacrité              vivacité enjouement 
une musique
que Nietzsche définit ainsi  

la fatalité plane au-dessus d’elle
son bonheur est bref
soudain
sans pardon 

l’étrange que la bêtise la folie la haine se montrent à son encontre comme participant d’un nième noeud d’inversion 

l’allégresse contrairement à la prédication romantique ne distingue pas entre le désir et l’appétit 

elle aime la vie
parce quelle aime le réel 
et pas le réel parce qu’elle aime la vie


















 




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