dimanche, novembre 06, 2022


et les jours

ne sont pas assez remplis

et les nuits 

ne sont pas assez remplies


et la vie s’enfuit comme 

une musaraigne

sans froisser l’herbe…


nous voulons atteindre à la rigueur de la beauté



















mais comment retrouver la beauté 

quand c’est l’esprit 

qui l’emprisonne

sans qu’elle puisse lui 

échapper 


?




je cherche l’or du temps 


Tout porte à croire qu’il existe un certain point de l’esprit d’où la vie et la mort le réel et l’imaginaire le passé et le futur le communicable et l’incommunicable le haut et le bas cessent d’être perçus contradictoirement


il y a en tout cas 

un moment 

où rien n’est plus comme avant

 

un grand mouvement de nuit vient d’allumer amoureusement la mer et le ciel 


mon hôtel sept étoiles 

est à la Grande Ourse et comme le Chinois sans fond 

je reste uni à la Mère 


qui osera dire 
que l’hôtel où il a séjourné 
neuf mois avant de naître était le meilleur
du monde 

?


cette  Mère  du Chinois c’est évidemment la Voie ténébreuse et impénétrable à laquelle il s’identifie le plus possible. 


elle reste vierge et elle ne meurt pas. 

ce n’est pas telle ou telle mère biologique bien qu’il puisse arriver qu’elle s’incarne fugitivement pour le plus grand bien de son embryon




Qu'aujourd'hui c'est à dire maintenant à cet instant ne soit plus coincé entre hier et demain entre la mort passée et la mort à venir : avec de l'imagination l'homme peut trouver sa voie que ça soit d'écrire un poème dada ou de labourer un morceau de terre  seule importe la victoire renouvelée de la vie sur la mort






















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