samedi, octobre 15, 2022


deux grandes idéologies dominent nos sociétés occidentales  

le déclinisme et le catastrophisme 


depuis le début du siècle

tous les événements 

semblent confirmer ce pronostic 


réchauffement climatique

terrorisme islamiste

coronavirus 

guerre à l’Est de l’Europe 






















face à cette situation la doxa veut que le seul recours raisonnable soit  de réintégrer le foyer dernier refuge et protection contre la sauvagerie

mais la maison de nos jours n’est pas un simple abri elle est bien davantage

un espace en soi qui supplante et remplace le monde

un cocon connecté qui rend peu à peu superflu toute percée vers le dehors

depuis son canapé on peut jouir par procuration des plaisirs qu’offraient jadis le cinéma le théâtre les cafés

tout ou presque peut nous être livré à domicile y compris l’amour

pourquoi dès lors sortir et s’exposer ? 

A l’instar du héros de la littérature russe Oblomov qui vécut couché et ne parvint jamais à quitter son lit pour affronter l’existence allons-nous devenir des êtres diminués recroquevillés et atones ?

l’enjeu est de dresser l’archéologie de cette mentalité du repli et du renoncement, d’en saisir les racines philosophiques et les contours historiques

car jamais la tension entre le désir de vagabondage et le goût de la réclusion n’a été aussi forte 

et le confinement obligatoire véritable cauchemar des dernières années semble avoir été remplacé chez beaucoup par un auto-confinement volontaire 

fuite loin des villes télétravail condamnation du voyage et du tourisme nous risquons de devenir des créatures de terrier qui se calfeutrent à la moindre secousse

ce n’est pas la tyrannie sanitaire qui nous menace mais la tyrannie sédentaire 


la 

pantoufle 

et la robe de chambre 

seront-elles les nouveaux emblèmes 

du monde d’après 

















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