V
Chant du coq
Gallicinium
est appelé ainsi
parce que
les coqs
annoncent la lumière
Le chant du coq n’annonce pas l’aube.
Le sien — si vous écoutez bien — est le cri douloureux de celui qui veille dans la nuit et qui, jusqu’au dernier moment, ne sait pas si le jour viendra.
C’est pourquoi son chant — ou plutôt son cri — s’adresse précisément à nous, qui comme lui veillons dans l’obscurité et comme lui demandons : "où est la nuit ?".
Le cri du coq n’est, comme le nôtre, qu’une sonde lancée dans l’obscurité, non pas pour en mesurer les profondeurs — ce serait impossible — mais pour soutenir et presque calibrer notre éveil, dont nous ignorons la durée.
Et en cela, il y a quelque chose comme une petite lumière, une étincelle dans l’obscurité.
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