je
ne voudrais pas dormir
dans
une pièce
où l’on ne voit pas
les étoiles
j’ai passé
ma vie en leur compagnie
je deviendrais
aveugle
si
je me réveillais
en pleine nuit avec
un plafond noir pour seule vue
je suis
retournée
dans mon tipi
et assise sur la peau de chevreuil
j’ai bu
mon thé
près du feu
autrefois
quand nous changions de campement,
nous emportions toujours la
graine de feu
ce feu sur lequel
je veille
est aussi vieux que moi
je l’ai toujours protégé
des vents violents
des tempêtes de neige et
des grosses pluies
jamais je ne l’ai laissé s’éteindre
ce feu
c’est mon cœur qui bat
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